Le problème c'est la centralisation

«S'il y avait une possibilité de trouver un emploi dans ma commune de résidence, je n'aurais jamais habité à Alger !», tonne Hamid, la quarantaine, cadre moyen dans une administration centrale. «Depuis plus de dix ans, je paye un loyer mensuel de 30 000 dinars. J'attends que ma demande de logement soit satisfaite un jour», poursuit notre interlocuteur. Un aveu qui dévoile clairement une des raisons principales à l'origine des problèmes majeurs que vit la capitale, notamment le logement. Hamid a pu louer un appartement, mais des centaines de personnes dans sa situation, contraints d'habiter Alger parce qu'ils y travaillent, ne peuvent se permettre ce luxe.Aussi, elles construisent des habitations de fortune et créent, de ce fait, les bidonvilles qu'on voit naître à la périphérie des différentes zones urbaines dans l'attente d'une éventuelle opération de relogement.La centralisation de toutes les administrations, grands établissements hospitaliers, sièges d'entreprises publiques et autres services à Alger constitue la source des divers maux et fléaux qui rongent la capitale (crise du logement, délinquance, embouteillages, insalubrité, etc.). Sachant que chaque ville a une capacité d'accueil, en termes d'habitants, limitée, celle d'Alger, est très largement dépassée. Aussi et pour remédier à cette situation, la décentralisation représente l'unique solution à même de redonner à cette capitale malmenée un souffle nouveau. Cette question a été abordée, à maintes reprises, par des hauts responsables de l'Etat, mais elle tarde à se concrétiser, elle aussi, comme les nombreux projets qui ont été lancés depuis plusieurs années, mais qui demeurent toujours au stade de...projets.