Après la décision unilatérale des boulangers portant l'augmentation du prix du pain, le consommateur et les services concernés, notamment la direction du commerce d'Annaba, semblent être placés au pied du mur. Sinon, comment expliquer cette hausse qui est intervenue au 1er jour de la nouvelle année 2022. Un comportement qualifié de défi des boulangers aux pouvoirs de l'Etat. D'autant que la subvention de la farine et du lait est maintenue. À Annaba, la situation est tout autre, puisque ni le pain, encore moins le lait, n'ont été commercialisés au prix fixé par l'Etat, à savoir 7,50 DA la baguette et 25 DA le sachet de lait.Loin de tout contrôle, le lait, en dehors de la vente concomitante, est dans la majorité des commerces vendu à 30 DA le sachet. Lorsqu'il est disponible. Ce produit de large consommation est de plus en plus rare à Annaba. Il en est de même pour le pain, produit de large consommation, vendu la plupart du temps en dehors des boulangeries. Il est, aujourd'hui, à l'origine d'une grogne citoyenne qui n'a pas encore dit son mot. Selon certains consommateurs apostrophés, cette hausse subite et illégale est de l'ordre de 5 DA chez les épiciers des villages qui, eux aussi, ont profité de cette aubaine pour se sucrer au détriment des consommateurs qui n'ont d'autre choix que de se plier devant le fait accompli. Il est à souligner qu'outre la médiocre qualité du pain et le poids non conforme de la baguette censée peser 250g, à Annaba, jamais le pain n'a coûte 7,50DA, le prix fixé par l'Etat. Le prix du pain dit normal est de 10DA et le prétendu pain amélioré 15DA. Tandis que le pain de farine saupoudré de semoule, l'autre grande arnaque, est vendu 20DA. Par endroit, la baguette peut coûter jusqu'à 30 DA. Il suffit de faire un tour dans la ville pour constater la dramatique situation du consommateur qui ne sait plus à quel moulin se fier devant ce mercantilisme orchestré par de pseudos commerçants. À prendre ou à laisser. Les petites bourses se trouvent ainsi pénalisées.
À Annaba, le commerce est synonyme de fortune. Pour justifier cette situation, certains commerçants et boulangers mettent en avant la hausse du prix des matières de base nécessaires au pain, notamment l'huile et la levure sur le marché international. Oubliant que le prix de la farine, produit subventionné par l'Etat, n'a pas augmenté. Une situation dénotant de l'imposant '' diktat de ces boulangers sans scrupules''.Même hausse subite et illégale chez les commerces d'alimentation générale qui, eux aussi, ont profité de cette aubaine pour s'en mettre plein les caisses, au détriment des consommateurs. Par ailleurs, en dépit des dénonciations de l'Apoce (Association algérienne de protection du consommateur) et de l'Ugcaa (Union générale des commerçants et artisans algériens), les boulangers font la sourde oreille. C'est pourquoi, des appels sont lancés aux autorités compétentes pour intervenir afin de mettre fin à ces abus. En attendant l'intervention rapide des pouvoirs de l'Etat, la colère monte à Annaba.
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Posté Le : 03/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahida BAHRI
Source : www.lexpressiondz.com