Le prix du mouton sera à la portée de tout le monde, selon des éleveurs

Les marchés hebdomadaires à bestiaux (ovins) de Tlemcen et de Sidi Bel Abbès ont rouvert depuis jeudi, et sous la haute surveillance des brigades de vétérinaires, a-t-on constaté sur les lieux. Dans la wilaya de Sidi Bel- Abbès, le wali a signé un arrêté pour la réouverture des marchés fermés depuis deux mois suite à l'apparition de la fièvre aphteuse qui a touché le cheptel bovin. De ce fait, seul le transport des moutons est autorisé. En outre, 42 vétérinaires ont été mobilisés à travers la capitale de la Mekkera avec pour mission le contrôle des différents marchés et points de vente en prévision de la fête du sacrifice. Dans cette région, aucun foyer de fièvre aphteuse n'a été signalé et l'opération de vaccination a été menée dans de bonnes conditions. La réouverture des marchés à bestiaux et points de vente, fermés depuis juillet dernier, a été favorablement accueillie par les éleveurs dont la majorité est localisée dans les régions steppiques, entre autres El Aricha, El Gor et Sidi Djillali. Dans ces régions frontalières connues par la contrebande du cheptel, un dispositif sécuritaire a été mis en place ainsi qu'une surveillance accrue, selon les services de sécurité. S'agissant des prix du mouton, celui-ci est, selon notre enquête, abordable par rapport à l'an dernier. A titre d'exemple, une « hawlya » (vacive) c'est-à-dire une brebis âgée de deux ans et qui n'a pas encore agnelé, est cédée entre 20.000 et 25000 DA selon le poids, tandis qu'un hawli (un agneau de deux ans) ne dépasse pas les 30.000 DA. Par ailleurs, les prix des béliers varient entre 45.000 et 55.000 DA. Des éleveurs rassurent que le mouton du sacrifice durant cette année sera à la portée de tout le monde. « On ne pratique plus la contrebande du cheptel et le maquignon est en voie de disparition », a-t-on estimé. Ces deux facteurs favorisent, selon les éleveurs, le maintien des prix du cheptel.