le prix du kilo défie toute concurrence Grave spéculation sur la datte à Khenchela

De pseudo-commerçants font grimper le prix de ce fruit très prisé durantle Ramadhan, et ce, en l'absence d'une politique de régulation et de protection des consommateurs.Cette année les dattes sont carrément hors de la portée des consommateurs. Leur prix a atteint le pic durant ce mois sacré de Ramadhan. Le kilo est vendu 800 DA. «Pourtant, c'est un produit national», regrette-on. La spéculation fait des ravages. «Des pseudo-commerçants profitent du mois de Ramadhan pour faire grimper le prix de ce fruit très prisé en cette période, et ce, en l'absence d'une politique de régulation et de protection des consommateurs», fait-on encore remarquer. Il faut noter que la datte algérienne, notamment la fameuse «Deglet Nour», est incontournable pour les jeûneurs, d'autant plus que sa consommation revêt une signification particulière pour les musulmans qui ont pour tradition de rompre le jeûne avec du lait et des dattes.
Riche en eau, en sucres et en vitamines, ce fruit énergétique recèle des qualités nutritives indéniables. Malheureusement, les consommateurs, même ceux au revenu moyen, sont impuissants à se payer des dattes pour poursuivre la tradition. «Cette vertigineuse augmentation des prix ne semble pourtant pas dissuader certains consommateurs qui n'hésitent pas non plus devant les autres produits qui affichent également des prix astronomiques. Les seuls maîtres de la situation sont les spéculateurs, que rien n'arrête, même pas les nobles préceptes religieux. Ils profitent de toutes les situations, et « ce mois de miséricorde» est devenu propice à toutes les indélicatesses.
Questionnés sur les raisons de cette folle hausse des prix, et en particulier celle des dattes, certains commerçants se justifient en disant que cette année la production nationale de dattes a connu une baisse importante, conséquence de la sécheresse qui sévit depuis quelques années dans le sud du pays. D'un autre côté, des gens affirment que la situation s'explique par le stockage de cette denrée par certains grossistes et autres distributeurs pour pouvoir la revendre plus tard au prix fort. En attendant un semblant de solution, le citoyen continue de subir de plein fouet le diktat de ceux qui ne craignent pas de s'enrichir illicitement.