Le prix du baril pourrait s'établir à plus de 57 dollars fin 2015

S'exprimant sur les «raisons de la baisse des prix du pétrole et les perspectives d'évolution» lors d'une table ronde sur «la commercialisation de l'énergie» aux 10es Journées scientifiques et techniques (JST) de Sonatrach à Oran, l'analyste dira que parmi les indices qui permettent de pronostiquer cette remontée, il y a la décision des Etats-Unis de baisser leur production pétrolière après la chute des prix en dessous du seuil planifié à 57 dollars le baril. En effet, de nombreux puits de pétrole de schistes ont été fermés. La production américaine, qui enregistre actuellement une baisse de l'ordre de 300 000 barils/jour, régresse progressivement pour passer de 9,61 millions de barils/jour en 2014 à 8,96 millions b/j en août 2016, selon les informations fournies par le secrétariat d'Etat américain à l'Energie, indique M. Ghanem. Une baisse d'un million de barils/jour est de nature à relancer le marché pétrolier en contribuant à corriger le déséquilibre entre l'offre et la demande qui a été à l'origine de l'effondrement des cours du pétrole.Par ailleurs, citant les prévisions élaborées par plus de 30 spéculateurs du marché pétrolier sur la base de futurs contrats d'achat, l'expert algérien dira qu'elles permettent de tabler sur une augmentation des prix du pétrole à 57,2 dollars le baril pour fin 2015, 62,2 dollars en 2016 et 70 dollars en 2017. Reste aussi la carte Opep qui pourrait contribuer à la hausse des prix du pétrole en cas d'accord des pays membres du cartel sur une baisse de la production, qui dépasse les 30 millions barils/jour depuis trois années. Toutefois, cette carte n'est pas un atout, sauf entre les mains de l'Arabie saoudite qui refuse de baisser sa production pour préserver ses parts de marché. Il faut également ajouter l'arrivée du pétrole iranien qui pourrait gonfler l'offre.R. E.