Algérie

Le prix des dattes flambe L'ANARCHIE DES PRIX PENDANT LE RAMADHAN



Un fruit très demandé durant ce mois sacré
Même les dattes n'ont pas échappé à la flambée des prix pendant ce mois sacré.
Un grand nombre de commerçants véreux profitent de l'absence des contrôleurs pour gonfler les prix. Durant ce mois, les prix de la datte quelle que soit leur qualité, sont évalués entre 450 et 550 DA pour le kg, a-t-on constaté dans plusieurs marchés de gros à Biskra. Hélas, les amateurs de «Deglat nour» se privent de ce fruit, largement consommé pendant ce mois sacré, à cause de la flambé des prix malhonnêtes. Il n'y a aucune régulation des marchés organisée par les pouvoirs publics et le citoyen est abandonné à son sort.
Le prix actuel de la datte varie entre 450 et 500 DA pour le kg dans les marchés de détail, pourtant, l'Algérie est classée deuxième producteur et 28e exportateur de dattes à l'échelle mondiale. Avec le début du mois de Ramadhan et comme chaque année, le prix des dattes augmente subitement dans tous les points de vente de Biskra, la capitale de Deglat Nour.
La qualité de la datte disponible actuellement sur le marché est moyenne avec des prix inabordables. Il faut noter que les dattes exposées sur le marché national relèvent de la récolte des mois d'octobre et novembre 2012. La récolte de la saison 2013 en est à ses débuts et la datte sera récoltée en fonction de son état de maturité.
Actuellement sur le marché, la datte Deglet Nour, considérée comme un produit de premier choix, reste le plus cher et de plus en plus très rare. Le premier choix est désormais indisponible sur le marché, même très rare, alors que le second choix dépasse les 250 DA en gros, 350 DA de détail et plus de 500 DA sur le marché, le dernier choix entre 300 et 450 DA le kg. La palmeraie de Biskra comprend environ 4,2 millions de palmiers dont 2,5 millions de Deglet Nour qui fournissent 60% de la production de dattes. La production de Deglet Nour est plus importante parce qu'elle est mieux soignée, question entretien, et protection phytosanitaire. Selon les grossistes, cette flambée des prix est due à la forte demande, en particulier des consommateurs locaux et les marchands des autres wilayas.
En dépit de ce manque, les commerçants eux aussi, se retrouvent dans l'incapacité de vendre leur produit.
«C'est vrai, la consommation de dattes pendant le mois de Ramadhan augmente mais ce n'est pas la raison essentielle, il faut voir si la production a diminué ou une pénurie suite à la hausse de sa consommation qui est organisée pour imposer des prix irréels et inappropriés et non commerciaux, ça serait donc le fait des parasites et des intermédiaires», souligne, Mehdi un grossiste.
Rachid, un autre grossiste qui partage le même avis de son ami indique que «la hausse des prix ne profite pas en vérité aux producteurs et à la production, car si la flambée des produits profite aux producteurs et aux paysans, ce n'est pas grave, et au moins on sait qu'une partie de cet argent va être investi de nouveau dans la production de la datte».
Enfin, ce sont les pères de familles qui encaissent et se retrouvent en face d'une dure réalité.
En effet, ils se retrouvent dans l'obligation de se reconvertir, par la force des choses, en expert comptable afin de s'imposer un régime restrictif durant le mois sacré, en administrant à leurs ménages une sage économie afin de tenir le coup jusqu'au dernier jour de ce mois sacré.


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