Algérie

Le prix des bavettes médicales a quintuplé



Alors que les autorités sanitaires ont appelé à adopter certains réflexes afin de se prémunir contre l'infection du coronavirus en procédant, notamment, à l'utilisation du gel désinfectant hydro-alcoolique et de bavettes médicales, à Tizi Ouzou, c'est déjà la rupture de stock dans les pharmacies pour ces deux produits. Lors d'une virée à travers des pharmacies du centre-ville, la réponse a été quasi unanime. "Nous sommes en rupture de stock depuis jeudi", répondent-ils à chaque fois."Depuis mercredi, nous enregistrons une demande importante. S'il me reste encore quelques flacons de gel désinfectant, ce n'est pas le cas pour les bavettes médicales. Je n'ai plus rien à proposer", nous a expliqué un pharmacien installé au centre-ville de Tizi Ouzou. "Nous avons écoulé notre stock en un temps record, et depuis jeudi, nous n'avons plus rien. Pis encore, nous n'avons pas pu avoir de nouveau stock afin de satisfaire la demande", a poursuivi notre interlocuteur. Le même constat a été fait par une pharmacienne dont l'officine est située sur l'avenue Abane-Ramdane. "Nous n'avons plus rien à proposer.
Ni gels ni masques. Tout a été écoulé et nous n'avons plus où renouveler notre stock", nous a-t-elle confié. En plus de l'indisponibilité de ces produits préventifs s'ajoutent les prix qui ont sensiblement augmenté, a-t-elle affirmé. En effet, cette pharmacienne a expliqué que le prix des bavettes est passé de 10 DA à 50 DA l'unité alors que le gel désinfectant hydro-alcoolique est passé de 120 DA à 150 DA le petit flacon. La même situation de rupture de stock a été également signalée par un troisième pharmacien que nous avons rencontré. Il a indiqué que "cela fait plus de trois jours que les stocks sont épuisés".
La demande est, dit-il, tellement importante qu'elle ne peut être satisfaite. "Même les grossistes qui ont l'habitude de nous livrer n'ont plus rien à nous fournir", a-t-il conclu. Cette situation est la même dans toute la ville de Tizi Ouzou. Par ailleurs, l'on apprend d'un pharmacien que nous avons rencontré, que de nombreux établissements scolaires de la wilaya ont recommandé aux élèves l'utilisation du gel désinfectant, ce qui explique un peu, selon lui, cette demande qui a augmenté.


K. Tighilt


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