Le prix des bavettes a quadruplé !

L'apparition de l'épidémie de coronavirus a provoqué une forte pénurie des bavettes chez les gérants des officines de pharmacie dans de nombreuses communes de la wilaya.Lors de notre passage dans de nombreuses officines de pharmacie situées sur les hauteurs de la ville de Jijel, nous avons constaté cette pénurie.
interrogée par nos soins, une jeune gérante d'une officine nous a affirmé qu'elles sont en rupture de stock suite à une forte demande des citoyens depuis l'apparition de cette épidémie. Notre interlocutrice a ajouté que cette demande a provoqué une hausse de leur prix qui est passé de 15 da à 60 da.
De son côté, Toufik, paramédical de son état au sein d'un établissements sanitaire public, nous a affirmé que «les bavettes sont de plus en plus un consommable rarissime ajoutant que les malades atteints de tuberculose lui ont exprimé leur détresse concernant cette pénurie qui perdure depuis une dizaine de jours. ce qui a provoqué la hausse de leur prix», a-t-il conclu.
Interrogé, le chef de service de prévention à la Direction de la santé et de la population de la wilaya, Daâs Bilal, a précisé que ces bavettes ne sont recommandées que pour les praticiens et les paramédicaux qui ont un contact direct avec les personnes atteintes de ce virus ou les cas suspects, soulignant qu'il n'y pas de raison de s'affoler pour les gens sains qui doivent suivre certains actes dont le lavage des mains et le nettoyage de certains espaces domestiques et éviter le contact avec les cas suspects. S'agissant de la rumeur faisant état d'un cas suspect qui a été orienté de la polyclinique Chibout-Mohamed de Chekfa à l'hôpital Saïd-Mejdoub de Taher, le même responsable a tenu à préciser que les services de la Direction de la santé et de la population ont enregistré trois cas suspects dont deux ont été déclarés négatifs sur la base des analyses de l'Institut Pasteur et qu'on attend les résultats des analyses du cas de la ressortissante algérienne établie en France admise, dimanche soir, à l'hôpital de Taher où une panique générale s'est emparée du personnel et des patients de cet établissement hospitalier dépourvu des conditions les plus élémentaires en matière de prise en charge.
Bouhali Mohammed Cherif