Algérie

Le prix de l?or noir atteint des sommets



La pénurie va-t-elle gagner L?Amérique ? Les prix du pétrole ont poursuivi, hier lundi, jour d?ouverture du marché, leur tendance à la hausse entamée jeudi après la publication de l?étude de la banque d?affaires Goldman Sachs de Wall Street, qui a évoqué la possibilité d?un baril supérieur à 100 dollars. Hier, aussi bien à New York qu?à Londres, les records ont été battus sur un marché qui réagit au moindre problème d?approvisionnement en matière de produits pétroliers. Vendredi déjà, et avant la fermeture hebdomadaire du marché, les prix avaient battu de nouveaux records. A New York, le Light Sweet Crude avait enregistré deux records. Le premier en séance à 57,70 dollars le baril et le second à la clôture à 56,51 dollars. A Londres, le brent avait pris plus de 2 dollars avec une cote record à 56,51 dollars. Ces nouveaux records ont encore été battus hier lundi sur les deux marchés. Le Light Sweet Crude a dépassé la barre des 58 dollars pour la première fois depuis sa première cotation en 1983. Il a atteint les 58,28 dollars au cours des échanges électroniques. Le brent a, quant à lui, dépassé la barre des 57 dollars pour la première fois depuis 1988 avec une cote à 57,65 dollars le baril. Cette évolution des prix à la hausse se poursuit au moment où l?OPEP a déclaré son intention d?augmenter son plafond de production. Samedi et au lendemain de la poussée des prix, le président de l?OPEP, le ministre koweïtien du Pétrole, Ahmed Fahd Al Sabah, avait indiqué que les pays membres de l?organisation devraient reprendre les négociations pour étudier la possibilité d?augmenter la production de 500 000 b/j et de porter le plafond à 28 mbj. Le président de l?OPEP avait estimé que « les cours ont de nouveau atteint des chiffres records » et que l?Opep devait suivre les développements sur le marché international pendant un moment et reprendre les négociations en vue de considérer la possibilité d?une augmentation de 500 000 b/j. Selon le premier responsable, un accord donnerait lieu à une augmentation immédiate. Mais cette déclaration n?a eu aucun effet sur le marché qui a plutôt réagi à la probabilité d?une pénurie d?essence sur le marché américain à l?approche de la Driving Saison ou le début de la période des vacances où la consommation d?essence monte en flèche chez les les Américains. L?absence de réaction positive du marché aux propos du président de l?Opep et le fait que les prix ont poursuivi leur hausse a amené encore une fois le premier responsable de l?organisation à reprendre l?initiative pour annoncer lundi le début des consultations entre les membres de l?Opep pour augmenter le plafond de production de 500 000 b/j. Le marché a, encore une fois, ignoré cette annonce, poussé plus par des données qui semblent échapper aux fondamentaux. Les différents problèmes rencontrés dans des raffineries qui alimentent le marché américain telles que celle de BP au Texas (460 000 b/j) ou la raffinerie d?Amuay au Venezuela (635 000 b/j) ont plus d?effet sur les prix. Le même phénomène a été vécu durant l?année 2000. Surtout que les quantités additionnelles de pétrole brut que certains pays de l?Opep peuvent mettre sur le marché sont d?une qualité lourde et ne peuvent répondre aux spécifications environnementales en matière de carburant arrêtées par les différentes autorités aux Etats-Unis. La faiblesse des capacités de raffinage, qui n?ont enregistré aucun investissement depuis longtemps, semble faire le reste avec des niveaux qui testent la barre des 60 dollars le baril aussi bien à New York qu?à Londres. Même avec la fin de l?hiver, les cours du pétrole risquent encore de connaître d?autres records portés qu?ils sont par l?essence. Et beaucoup d?analystes tablent sur un recul de la croissance comme seule solution à une baisse des cours et à leur stabilisation.


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