L'huile d'olive de Kabylie se vend dans toute l'Algérie.La commercialisation de l'huile d'olive de Kabylie reste encore au stade primaire. Le processus commercial qu'elle suit est le même depuis des siècles.Malgré la baisse considérable de sa production cette année, l'huile d'olive ne semble guère obéir à une quelconque logique commerciale. Les prix de ce produit du terroir restent inchangés sans augmenter d'un centime. Comme l'année dernière où les quantités produites étaient de loin plus importantes, le litre coûte 800 dinars. Objectivement, estiment les producteurs, les prix augmentent dans ces cas de figure car la demande est largement supérieure à l'offre. Mais, paradoxalement, aucun indicateur n'annonce que les prix iront crescendo dans les mois qui viennent.En fait, jusqu'à présent, malgré quelques initiatives signalées par-ci par-là de producteurs qui tentent l'aventure de l'export, il n'en demeure pas moins qu'il n'existe aucune étude prospective sérieuse sur la meilleure stratégie de valorisation de cette richesse. Récemment, les communes de Tizi Ghennif et Draâ El Mizan ont été choisies par les experts de la FAO pour expérimenter la mise sur les marchés internationaux de l'huile locale. Les résultats ne seront connus que dans quelques années.C'est alors que le constat est vite fait. La commercialisation de l'huile d'olive de Kabylie reste encore au stade primaire. La machine commerciale qu'il suit est la même depuis des siècles. D'abord, l'huile est moins vendue en Kabylie que dans les wilayas limitrophes comme Alger. Connue pour ses vertus sanitaires, l'huile d'olive de Kabylie se vend dans toute l'Algérie. Mais, bizarrement, jusqu'à présent, elle ne suit pas les circuits légaux et contrôlés par les services concernés. La méthode encore utilisée est le bouche-à-oreille et les connaissances au sens traditionnel du terme. Pour acheter quelques litres de l'huile de Kabylie, il faut d'abord connaître une personne qui connaît une famille de la région qui veut vendre. Puis, le relais est activé pour l'acquisition de ce produit dont le prix est non négociable sans jamais savoir qui l'a fixé.En fait, les connaisseurs savent que les prix sont fixés par les propriétaires des huileries. Les tarifs obéissent en fait à la logique de troc. Après avoir estimé le coût de revient des opérations de trituration, les prix sont fixés au litre d'huile produit pour permettre aux producteurs, généralement les familles possédant des oliveraies, de payer la trituration en espèce ou en production d'huile d'olive. C'est pourquoi, ajoutent ces derniers, les prix n'oscillent pas suivant les fluctuations de la production. La logique de l'offre et de la demande n'intervient pas dans le processus de trituration. Les familles qui en vendent n'ont, quant à elles, pas le pouvoir de jouer sur ce segment pour augmenter ou baisser les prix.Enfin, l'huile d'olive de Kabylie ne peut intégrer les circuits commerciaux nationaux et internationaux qu'une fois que la modernisation aura atteint tous les maillons de la chaîne de production. Pour ce faire, il ne suffit pas de calculer à l'oeil les quantités produites, mais il faut sortir régulièrement dans les huileries pour faire des statistiques fiables. L'échange d'expériences avec les pays voisins comme la Tunisie et les pays de la rive nord de la Méditerranée comme l'Espagne, plus grand producteur, la Grèce et la Tunisie ne sera que bénéfique pour la filière, des expositions, des séminaires et des foires sont les meilleurs moyens de s'enrichir de leurs expériences.
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Posté Le : 21/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel BOUDJADI
Source : www.lexpressiondz.com