Le climat des affaires, dans le milieu des oléiculteurs, est morose, pour ce début d'année 2014. Pour certains, l'année s'annonce carrément difficile, ou si mauvaise avec une production jugée très en-deçà des prévisions et ne pouvant guère assurer la couverture de la demande sur le marché local. On parle ainsi d'une faible campagne de cueillette d'olives dont les effets se sont, automatiquement, répercutés sur les prix de l'huile d'olive, vendus à pas moins de 1.000 DA le litre, à Constantine. «On s'est habitué à une fourchette de prix entre 450 et 600 DA, mais cette année les prix de l'huile d'olive s'envolent, en sus d'une qualité qui devient une denrée presque rare», dira un citoyen.A cause des conditions climatiques très défavorables cette année, le gel et les vents forts ayant décimé les cultures, le prix de l'huile a connu une hausse vertigineuse, particulièrement dans la wilaya de Constantine où la production est insignifiante. «Il n'existe, dans la wilaya de Constantine, que 3 oléiculteurs, dont la production est négligeable par rapport à la demande», relève le secrétaire général de la Chambre d'Agriculture, M. Chems Eddine Kadri.Ce dernier précise, encore, que, face à l'inexistence d'huileries, à Constantine, les trois oléiculteurs doivent se déplacer jusqu'à Guelma pour extraire l'huile. Face, donc, à une production très faible, ne couvrant même pas le minimum de la demande locale, l'huile d'olive se vend, désormais, de bouche à oreille.«Les gens cherchent l'huile de bonne qualité et, pour éviter de tomber sur des produits douteux qu'on écoule sur les marchés, ils privilégient les connaissances pour s'approvisionner», nous dira un vendeur de fruits et légumes, au marché «Bettou» et qui expose de petites bouteilles remplies d'huile d'olive, d'une capacité d'un quart de litre et cédées à raison de 900 DA le litre. D'autres estimeront, encore, que la hausse des prix de l'huile d'olive est due aux nombreux intermédiaires et spéculateurs qui ont investi le créneau. «Même si la production est faible, le prix du litre d'huile d'olive ne peu jamais atteindre les 1.000 DA, sans la main des spéculateurs», renchérissent des consommateurs.En tout cas, en l'absence d'un créneau spécialisé et légalisé dans la distribution de l'huile d'olive, qui continue à se vendre, aujourd'hui encore, dans des bidons de 5 litres ou autres bouteilles d'eau minérale, les produits douteux, sans aucune indication sur l'origine, ainsi que les spéculateurs, auront de beaux jours devant eux.
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Posté Le : 22/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Z
Source : www.lequotidien-oran.com