Algérie

Le prix de l'attentisme des autorités



Il a fallu des années aux responsables pour agir, malgré tous les appels lancés par les riverains pour prendre la situation au sérieux.Il a fallu l'effondrement, dans l'après-midi de dimanche, d'un pan du mur d'un immeuble menaçant ruine, situé rue Kerrouche Abdelhamid, pour que les autorités décident enfin d'agir, après des années d'attentisme. Fort heureusement, l'incident n'a pas causé de dégâts, mais les choses auraient pris les tournures d'un véritable drame si tout le mur ou une façade s'étaient écroulés sur les têtes des nombreux passants ou les automobilistes sur une artère à forte fréquentation.
Pourtant, cela fait plus de dix ans que nous n'avons cessé d'alerter sur les colonnes d'El Watan (la dernière fois au mois de juin 2016), sur une situation qui a atteint un seuil alarmant dans cette partie de la ville, qui connaît des mouvements de sol. «Nous avons alerté à plusieurs reprises les services de la commune de Constantine, qui n'ont fait qu'installer des barrières métalliques sur deux mètres le long du trottoir avec une pancarte mentionnant : ??Cette bâtisse menace de s'effondrer, elle représente un danger pour les passants et les voitures, évitez de passez à proximité''», déclare un habitant de la rue Kerrouche Abdelhamid.
Même des familles qui se trouvent dans le voisinage et dont les maisons demeurent intactes craignent sérieusement pour leur vie. Les autorités de la ville n'ont qu'à consulter les rapports et expertises établis par les services du CTC et ceux de la direction de l'urbanisme certifiant depuis plus de dix ans que ces bâtisses, dont la construction remonte aux années 1930, sont une véritable menace.
Pour preuve, l'immeuble situé au n°2 de la même rue, évacué de ses locataires en 2004, est toujours exploité et abrite des locaux commerciaux et des appartements habités. Cette situation rappelle ce qui est arrivé il y a quelques mois dans une maison située quelques mètres plus bas, où une famille s'est retrouvée coincée dans son appartement situé au premier étage, après l'effondrement des escaliers. Il a fallu l'intervention des agents de la Protection civile pour libérer «les otages». Le cas de l'immeuble fermé dans la journée d'hier, avec décision prise d'évacuer les locataires, n'est pas l'unique dans ce quartier.
Une autre bâtisse située à quelques dizaines de mètres des lieux, au n°1 rue Lemissi Saïd est dans un état catastrophique et risque de s'effondrer à tout moment, comme c'est le cas de la maison de la rue Bouhlassa Youcef, près de l'avenue Kitouni Abdelmalek, et dont des murs se sont effondrés en 2015, laissant des parties «pendantes», qui demeurent encore un danger permanent.


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