Algérie

Le privé se frotte les mains VENTE DE MANUELS SCOLAIRES



Le privé se frotte les mains                                    VENTE DE MANUELS SCOLAIRES
En constante évolution, le marché du livre attise les convoitises et permet aux distributeurs privés d'amasser un joli pactole sur le dos des élèves et des parents.
L'estimant à 8.389.139 individus, le ministère de l'Education nationale annonce, dans un communiqué qu'il a transmis à la rédaction du journal, lundi, avoir parachevé totalement la couverture des besoins en manuels scolaires de l'ensemble des élèves des trois paliers, primaire, moyen et secondaire, à la veille de la rentrée scolaire 2012-2013. Selon les rédacteurs, une production exceptionnelle de 61 millions de manuels a été mobilisée et mise à la disposition des 25.000 établissements scolaires «avec la priorité absolue pour les wilayas du sud du pays dés le mois d'avril et au 15 juin pour les autres wilayas».
Cette opération qui a concerné 53 centres de diffusion de wilayas et 10 centres de diffusion régionaux de l'Office national de la publication scolaire, s'est traduite, cette année, par la parution de cinq nouveaux manuels scolaires dont trois ont été édités et distribués, précise le communiqué. «Il s'agit du manuel d'éducation plastique pour les 1re et 2e années moyennes et de français pour la 2e année moyenne. Les deux autres titres concernent, eux, le manuel de tamazight de 1re année primaire, et de gestion comptabilité de 3e année secondaire de la filière gestion et économie.»
Parallèlement, cinq guides pédagogiques ont été imprimés et intéressent 268.000 enseignants du premier palier. Près de la moitié des élèves qui rejoindront l'école en septembre prochain recevront gratuitement ces manuels. Parmi eux, «les élèves bénéficiant de l'allocation de scolarité et l'ensemble des élèves du préscolaire et de première année primaire.» Coût total de l'opération: 6,5 milliards de dinars. Pour les autres, c'est-à-dire les 4.800.000 élèves restants, ils pourront se procurer les manuels, soit auprès des dix points de vente de l'Onps, soit chez les libraires agrées du secteur privé. Au nombre de dix, les premiers font figure de parents pauvres comparés aux seconds qui sont soixante fois supérieurs, à en croire les informations contenues dans le communiqué.
Pourquoi cet écart' Et à qui profite l'autre manne de 6,5 milliards de dinars, si ce n'est aux vendeurs, dont la plupart se font de l'argent sur le dos des enfants, en majorant les prix des livres et en les doublant, parfois. A l'inverse des points de vente de l'Office national de la publication scolaire qui ne disposent pas de toute la gamme de livres destinés à la vente, invoquant souvent une rupture de stock, les «libraires agréés», eux, sont bien achalandés et dénichent en un clin d'oeil le ou les livres qui vous manquent. «Il est indéniable que le manuel scolaire demeure un moyen didactique incontournable d'enseignement et d'apprentissage», mais force est de constater qu'il n'est pas à la portée de toutes les bourses.
Selon Ahmed Khaled, président de l'Union nationale des associations de parents d'élèves, en raison de leur cherté, 60 à 70% des parents n'arrivent pas à acheter des livres pour leurs progénitures. Evoquant le cas de certains livres, le président de l'Unape ne comprend pas pourquoi ils sont disponibles chez les libraires et pas au niveau des Onps.
A titre d'exemple, il nous a fait part de ce vendeur qui avait été traduit en justice suite à une enquête diligentée par le ministère de tutelle qui n'a pas trouvé normal qu'on puisse trouver chez lui des livres que l'Office installé juste en face n'en avait pas.


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