En Europe et Asie centrale : Malgré une intense activité diplomatique et un premier cessez-le-feu signé en septembre 2014, la situation sécuritaire dans les régions de l'Est séparatiste ukrainien est toujours particulièrement dégradée et la sortie de crise incertaine.En effet, les combats s'intensifient depuis janvier alors que les troupes rebelles ont lancé de nouvelles offensives d'envergure dans la région de Donetsk afin de repousser les forces pro-Kiev aux frontières administratives de la région. L'Union européenne s'apprête à voter de nouvelles sanctions contre la Russie, accusée de soutenir militairement les troupes séparatistes, tandis que le Parlement ukrainien a adopté une résolution exhortant l'Occident à reconnaître comme organisations terroristes les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk. Le contexte d'insécurité s'est également sensiblement accru dans les régions du Caucase du Nord, en raison des menaces publiées régulièrement par Daech et à l'activité insurrectionnelle soutenue menée par les groupes rebelles de l'Emirat du Caucase. Par conséquent, les mesures sécuritaires ainsi que les opérations spéciales pourraient se multiplier dans ces régions, alors que le risque d'attentat demeure élevé. Enfin, dans le contexte du retrait des troupes de l'Otan d'Afghanistan, les autorités turkmènes et tadjikes renforcent la protection de leurs frontières, alors que leurs forces de surveillance sont régulièrement confrontées à des attaques menées par des groupes talibans. Le Tadjikistan demeure en outre la porte d'entrée de l'Asie centrale pour les réseaux de narcotrafic en provenance des régions du nord de l'Afghanistan, faisant accroître la menace sur l'intégrité du territoire tadjik. En Afghanistan, la poursuite du processus de normalisation politique, initié avec le changement de Président en 2014, demeure fragile et conditionnée à l'entente délicate entre divers courants idéologiques, ethniques et claniques qui composent le gouvernement d'union nationale. A l'échelle sociale, les mois qui ont suivi la crise électorale ont donné lieu à un sentiment d'exaspération au sein de la population alors que l'économie demeure encore largement tributaire de l'aide internationale et que le pays souffre encore de carences structurelles importantes. Sur le plan sécuritaire, le tissu insurrectionnel afghan traditionnel reste actif sur l'ensemble du territoire mais pourrait composer avec de nouveaux acteurs se réclamant de Daech, dont la présence est encore embryonnaire en ce début d'année, dans leur lutte contre les autorités afghanes. Au Pakistan, les contestations anti-gouvernementales initiées par l'une des principales forces politiques du pays issue des élections de 2013 devraient se poursuivre et occasionner de nouveau des troubles dans la capitale comme sur le reste du territoire. En outre, et malgré la forte pression exercée par les forces de sécurité dans les zones tribales, les principaux groupes insurgés pakistanais disposent toujours d'une forte capacité de nuisance, comme en 2014 lors des attaques contre l'aéroport international de Karachi ou encore l'école militaire de Peshawar. (A suivre)
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Posté Le : 13/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : C A
Source : www.lnr-dz.com