Les jours passent et se ressemblent pour les cadavres des Palestiniens exposés à la une de l'actualité internationale malgré tous les efforts médiatiques pour reléguer ce qui se passe dans la bande de Ghaza dans les pages intérieures. Efforts bénis par les tenants d'une démocratie à deux vitesses et encouragés par le sentiment d'impunité d'Israël quoi qu'il fasse. Une pacification par le meurtre de tous les Palestiniens de Ghaza et un massacre en règle orchestré par un Etat terroriste qui envoie ses chars pour tirer sur des frondes.Si on ne doit pas s'étonner de la réaction du monde «civilisé», les capitales occidentales étant aux mains des tout puissants lobbies juifs et les chefs d'Etat élus avec leur bénédiction, alors le moins qu'on puisse faire est de s'interroger sur les causes de ce génocide (n'ayons pas peur des mots). Si le silence complice des régimes arabes ne doit pas non plus nous surprendre, habitués qu'on est aux pantalons sur les chevilles, le minimum syndical d'une réflexion de circonstance est à convoquer dans l'urgence. Pourquoi en est-on arrivé là ' Première explication de texte, pour reprendre l'hypothèse ambiante : le Printemps arabe tellement chanté et applaudi par les démocrates de salon et du clavier et qui s'est avéré, par la suite, comme la pire expérience vécue par les pays arabes. Idée importée et encouragée de l'extérieur, concept pensé et mis en exécution dans les laboratoires du Mossad et de la CIA, emballé et vendu à la conscience arabe par Al Jazeera.Ce Printemps arabe, comme voulu par les Occidentaux, aura été aux pays arabes ce qu'est l'homme blanc aux Indiens d'Amérique. Un cancer qui a métastasé, touchant presque l'ensemble de la nation arabe et obligeant le peuple à faire la guerre à sa propre ombre. A marcher sur son cadavre avec sa propre semelle. Si l'étincelle est partie de la Tunisie, elle a embrasé tous les pays arabes les précipitant dans la folie des guerres civiles, ouvrant grand la porte aux groupes terroristes qui ont fait de l'islam une idéologie alibi pour arriver au pouvoir. Libye, Egypte, Syrie, Irak, autant d'exemples d'un démembrement de puissances régionales qui ont conduit la nation à se recroqueviller sur elle-même, fermant la porte aux causes traditionnelles de la lutte.En se cannibalisant, les pays arabes ont laissé une voie royale à l'Etat sioniste pour enterrer davantage et définitivement les aspirations légitimes des Palestiniens de retrouver un peu de dignité. Les bombardant à chaque fois que des voix en Occident se lèvent pour dénoncer la politique d'apartheid et les colonies de Tel-Aviv. Notre propos n'est pas non plus de blanchir les régimes arabes tombés à l'image de Kadhafi, Ben Ali ou encore Moubarak, mais quand on voit ce qui est advenu de ces pays par la suite, on commence vraiment à avoir des regrets. Mais force est de constater que le destin des Arabes est malheureusement coincé entre des régimes totalitaires et des tentations de pouvoirs théocratiques népotiques, le tout sous le parapluie protecteur de nos amis d'Israël, de France et d'ailleurs. Ghaza, cette année, dans quatre ans, rien ne changera et les Palestiniens continueront de jouer aux cadavres dans un scénario déjà vu.
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Posté Le : 21/07/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moncef Wafi
Source : www.lequotidien-oran.com