Le Printemps arabe fait le cinéma

Le 18e Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (nord du Maroc, 24-31 mars) proposera, pour l'édition de cette année, un programme spécial sur «Le cinéma et le Printemps arabe», ont annoncé les organisateurs de cette manifestation culturelle à laquelle participeront 16 pays du pourtour méditerranéen. A cette occasion, des documentaires sur les soulèvements en Tunisie, en Egypte et en Libye seront projetés et suivis de débats autour du «Printemps arabe» dans ces pays, suivis d'un hommage qui sera rendu aux artistes syriens, précise-t-on. Le jury de l'édition de cette année sera présidé, dans la catégorie long métrage par le directeur artistique américain Peter Scarlet, président du festival d'Abou Dhabi, ancien président de celui de San Francisco et ex-directeur général de la Cinémathèque française. Le réalisateur marocain, Noureddine Lakhmari, auteur notamment du long-métrage «Casa Negra», un film noir sur Casablanca présidera, quant à lui, le jury court métrage tandis que le directeur du Festival international du documentaire de Madrid, Antonio Delgado sera à la tête du «Jury Documentaire».12 longs métrages, 15 courts métrages et 12 documentaires, produits entre 2010 et 2012, et «représentant la diversité et la richesse culturelles et cinématographiques de la Méditerranée» sont au programme du festival. Il sera, d'autre part, marqué par des hommages qui seront rendus à des cinéastes et acteurs de pays méditerranéens et par l'organisation de tables rondes et d'un colloque sur «le cinéma à l'ère du numérique». Outre le Grand Prix du Festival, les films en compétition se disputeront les récompenses suivantes: Prix spécial du jury, Prix de la meilleure interprétation masculine, Prix de la meilleure interprétation féminine, Prix du public et le Prix Azzeddine-Meddour pour la première oeuvre, instauré en hommage au réalisateur algérien, décédé en l'an 2000. Azzeddine Meddour avait obtenu le «Prix de la première oeuvre de fiction» (1999) pour son film en langue amazighe «La montagne de Baya». Lors de la précédente édition, deux films algériens «Essaha» (La place, 2010), de Dahmane Ouzid dans la catégorie long métrage et «Garagouz» (2010) de Abdenour Zahzah dans le genre court métrage avaient été récompensés par le jury du Festival. Le premier avait obtenu la «Mention spéciale du jury» tandis que le second avait reçu le «Prix spécial du jury» du festival qui avait décerné le «Grand Prix» au long métrage marocain «La Mosquée» du réalisateur Daoud Oulad Sayed.