Algérie

Le principe d'un nouveau référendum divise



Le dossier de la gestion des ?uvres sociales des travailleurs de l'éducation ne trouve pas son épilogue. Le principe d'aller vers un nouveau référendum divise encore une fois les syndicats. La ministre de l'Education nationale ne voit pas d'inconvénient pour aller vers un référendum à condition que les élections se déroulent à partir de la fin de l'année scolaire.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le Satef affirme que les syndicats autonomes sont arrivés à un consensus pour organiser un nouveau référendum sur la gestion du fonds des ?uvres sociales de l'éducation.
Le syndicat a expliqué que c'est lors d'une réunion tenue en juillet dernier que les dix syndicats se sont mis d'accord pour aller vers un nouveau référendum. Et pour cause, huit syndicats sur dix contestent le mode de gestion centralisé du fonds des ?uvres sociales. Pourtant, en 2011, lors du premier référendum, pour décider entre une gestion centralisée ou décentralisée. 61,87% des voix ont voté en faveur de la gestion centralisée.
A l'issue du vote, plusieurs syndicats dont le Snapest et le Satef sont montés au créneau pour dénoncer le scrutin. «En 2011, il n y a pas eu de référendum, il y'a eu plutôt une mascarade», a soutenu Boualem Amourra, président du Satef. Le coordonateur du snapest explique qu'il y'a eu un référendum et un vote sur les candidats avant que les résultats du référendum ne soient connus. «Ceux qui étaient en faveur de la gestion centralisée ont présenté des candidats, tandis que les autres n'en ont présenté aucun, les travailleurs ont été donc appelés à voter sur une liste de candidats avant que le verdict sur le mode de gestion ne soit connu», a rappelé Meziane Meriane. Ce dernier estime que la meilleure chose à faire, c'est d'organiser un nouveau référendum.
Samedi, Nouria Benghabrit a indiqué qu'elle est d'accord pour l'organisation d'un nouveau référendum. A condition, dit-elle, que les syndicats l'organisent à partir du mois de mai ou de juin prochains. Soit à la fin de l'année scolaire en cours. En attendant, elle a décidé de prolonger le mandat du bureau de la commission actuelle. Meziane Meriane dit que son syndicat ne voit pas d'inconvénient «à condition» que le bureau ne gère que les affaires courantes sociales.
Le Satef, lui, hausse le ton, et refuse une prolongation d'une année. Selon lui, lors de leur dernière réunion, les syndicats étaient d'accord pour prolonger le mandat jusqu'à fin septembre et organiser de nouvelles élections. Le syndicat menace même d'utiliser les voies judiciaires pour contester cette décision «illégale et provocatrice». «Les ?uvres sociales de tous les secteurs relevant de la fonction publique sont gérées d'une façon décentralisée sauf dans le secteur de l'éducation», dit-il. Les syndicats ne sont pas tous d'accord pour organiser un référendum. C'est le cas du cnapest.
Messaoud Boudiba, chargé de communication de ce syndicat, estime qu'il n'y a pas lieu d'aller vers un nouveau référendum. «Nous n'allons pas organiser un référendum chaque année, nous avons déjà organisé un en 2011 où 95% des travailleurs ont participé et ils ont donné leur avis en toute transparence», a indiqué M. Boudiba. Selon lui, les syndicats qui appellent à un nouveau référendum n'ont qu'à prouver que la base aussi demande la même chose.
«C'est à la base de demander un référendum et non les personnes qui sont à la tête des syndicats», souligne Boudiba qui estime que la base a déjà fait son choix en votant pour une solidarité nationale.
S. A.


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