Algérie

Le prétexte perse et la twitter zone



La crise postélectorale iranienne est, cela a été dit dans ces colonnes, l'expression d'un conflit de pouvoir entre groupes antagonistes au sommet des appareils d'Etat.

L'un des deux groupes principaux est dirigé par le Guide suprême de la Révolution islamique, l'Ayatollah Khamenei, l'autre est piloté par l'Ayatollah Rafsandjani, ancien président de la république et actuellement président du « Conseil de Discernement », une structure d'arbitrage entre les institutions du pays. La presse occidentale qui « pense pour nous », nous a donné les étiquettes : la faction dirigée par le guide suprême est ultraconservatrice et le clan opposé est le pôle modéré. C'est pourtant une construction théorique qui ne repose sur aucune réalité programmatique ou idéologique. Les uns et les autres n'ont en réalité aucune divergence sur la nature théocratique du régime et sur la primauté absolue de la hiérarchie religieuse sur tous les aspects de la vie sociale du pays.

Ce qui divise les protagonistes de la crise, le président-élu Ahmadinedjad et son rival malheureux Moussavi, est ce qui sépare les couches populaires défavorisées et la bourgeoisie, moyenne et haute. Les uns ont été les bénéficiaires d'une politique sociale, souvent teintée de populisme et les autres souhaitent l'instauration d'un modèle économique plus conforme à leurs intérêts. Le bilan politique de Mir Hossein Moussavi lorsqu'il était premier ministre n'indique pas le degré d'ouverture qu'on lui prête aujourd'hui : plus de 8000 peines capitales ont été exécutées sous son autorité.

De la même manière, l'Ayotallah Rafsandjani, que les médias occidentaux dépeignent à l'heure actuelle comme un « modéré », avait été accusé de terrorisme international, il a même été inculpé par la justice argentine pour un attentat commis à Buenos-Aires en octobre 2006.



Un traitement singulier



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