A la Banque
de développement local (BDL), au service des prêts sur gage, connue par les
Constantinois sous le nom de « dar erahina » (la maison du gage), le relèvement du prix de
l'or gagé de 500 à 1.000 dinars le gramme, a semble-t-il boosté
les affaires, si bien que « nous recevons beaucoup plus de monde qu'auparavant
avec des pics d'une centaine de clients par jour », déclare un responsable à la
direction de ladite agence.
Cependant, celui-ci tempère quelque peu ses propos, en précisant que les
pics dont il s'agit sont en fait ceux enregistrés juste avant les grands
événements, à l'instar du Ramadhan, de l'Aid, qui
coïncident cette année avec la rentrée scolaire. Toutes ces occasions
constituent autant de rendez-vous avec les grandes dépenses qui échaudent les
ménages à moyens revenus, qui constituent la majorité de notre clientèle même
si d'autres catégories de citoyens plus aisés sont, de plus en plus, intéressées,
par le prêt sur gage.
« La raison est facile à deviner, étant donné le prix de 1.000 DA le
gramme du bien en or gagé, des personnes aisées pour ne pas rater de conclure
une importante affaire par exemple, n'hésitent plus à s'adresser à notre agence
et ce, surtout pour la simplicité des procédures de dépôt », dira le
responsable. « En effet, ces dernières sont simplifiées au maximum chez nous »,
dira-t-il. Le client s'adresse au guichet d'engagement pour le gage en question,
qui en vérifie la qualité de l'or (18 carats au minimum) et le poinçon portant
la « grappe de raisin », indicatif en la matière de l'Algérie. Et notre interlocuteur
de souligner, à ce propos, que comme pour les drapeaux chaque pays a son propre
poinçon, explique-t-il encore.
Après ces vérifications qui ne prendront pas plus de 5 minutes, le client
pourra déposer son bien mis en gage, passer à la caisse pour le prêt et
repartir avec son argent et un contrat signé par les deux parties. Et d'ajouter,
« le prêt que nous proposons est égal en général au tiers de la valeur du bien
gagé. C'est là une espèce de politique de prudence, en considération que si le
client ne revient pas pour retirer son bien, nous n'aurons comme solution que
le vendre à la casse, dont le prix tourne actuellement autour des 3.500 DA le
gramme ». Enfin, notre vis-à-vis, affirme que « dar erahina » peut faire de meilleures affaires encore et avoir
plus de clients « lorsque le prêt sur gage ne portant que sur l'or actuellement
sera élargi aux autres biens tels l'immobilier et les terrains fonciers, mais
là c'est une autre paire de manches », conclura-t-il.
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Posté Le : 03/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com