Algérie

Le président sortant en favori



Le président sortant en favori
Lors du scrutin du 21 juin dernier, suivi par 700 observateurs, dont 200 représentant la Ligue arabe, l'Union africaine, dirigée par l'ancien Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi, le Regroupement des pays du Sahel et du Sahara, l'Organisation internationale de la francophonie, et des missions d'observation du Maroc, d'Algérie et des ONG nationales, le camp du boycott s'activait pour perturber le processus électoral, jugé « unilatéral » et « sans garantie de transparence ». Autour du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU), prenant le relais de la Coordination de l'opposition démocratique (COD, 17 partis), un certain nombre d'organisations de la société civile et de personnalités indépendantes, cette composante de l'opposition joue la carte de l'abstention qui ne semble pas inquiéter outre mesure le président Abdelaziz qui se présente en favori en puissance. En allant voter, il a déclaré que « leur appel n'a pas été suivi par les Mauritaniens qui ont voté aux législatives et municipales à près de 80% », organisées en novembre et décembre 2013. La cause est entendue pour le candidat de la paix et de la stabilité qui a accusé les animateurs de cette opposition de refuser « la transparence parce qu'ils savent que nous appliquons un système biométrique ». En attendant le verdict du 1,3 million d'électeurs qui sera annoncé par la Commission électorale nationale et indépendante, l'issue quasi certaine de la reconduction du président Mohamed Abdelaziz ne fait aucun doute. Tous les observateurs créditent le « bâtisseur de la Mauritanie moderne » d'une victoire incontestable légitimée d'un bilan « assez probant » qu'il a défendu lors de la campagne électorale. Sur le front sécuritaire, Mohamed Abdelaziz, qui se définit comme le chantre de la « lutte contre le terrorisme », a prôné une politique « préventive » qui lui a permis d'enrayer la menace des groupes terroristes en Mauritanie et de s'attaquer aux bases d'Aqmi dans le Mali voisin. C'est aussi en sa qualité de président en exercice de l'UA qu'il a arraché le cessez-le-feu, conclu en mai dernier entre les mouvements du Nord et les autorités maliennes qui a ouvert la voie à la dynamique réconciliatrice d'Alger. S'il réfute le rôle de « médiateur », il estime, cependant, que « pour une solution définitive et durable à ce problème, il va falloir nécessairement que les Maliens eux-mêmes puissent faire l'effort nécessaire à une solution pacifique, à une paix durable ». Autre atout non moins décisif, la réussite économique qui accompagne la bataille de la stabilité. Pour le Président sortant, la régression de la pauvreté, l'augmentation des réserves à l'extérieur qui dépassent le milliard de dollars contre 300.000 dollars précédemment, l'accroissement du PNB de 43% et le renforcement des infrastructures de base (construction de routes, électrification des zones reculées) et la baisse de l'inflation à moins de 5% constituent des signes du redressement nettement exprimé par le taux de croissance de 6% enregistré en 2013. La mue mauritanienne se caractérise par l'abandon du statut de PMA (pays les moins avancés), annoncé solennellement en mars dernier par le président Abdelaziz qui ambitionne d'être le candidat des jeunes après avoir été le « candidat des pauvres » connu pour son soutien aux couches les plus défavorisées.




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