Le président Saleh de retour à Sanaa : La dernière carte des négociations

A son arrivée, le président yéménite qui devra prononcer «un important discours à l'adresse du peuple à l'occasion du 49e anniversaire de la révolution du 26 septembre»1962 a tenté de réanimer la trêve avortée. Après trois mois de convalescence, le président yéménite, Ali Abdallah Salah, a quitté Ryadh pour prendre le baromètre de la capitale Sanaa plongé dans le chaos et arrivé, selon les déclarations du haut commissaire des droits de l'homme à  l'Onu, Navy Pillay, à  un «Â carrefour très dangereux et sensible». Le cycle de violence qui a fait plus de 100 morts en 5 cinq jours marque un point de rupture avec un régime à  bout de souffle. Au moment où la trêve décrétée par le vice-président, Abd Rabo Mansour, a fait long feu, le retour de Abdallah Salah peut-il impulser un élan au processus de négociation de transfert du pouvoir menacé d'enlisement. L'échec de la médiation du Conseil de coopération du Golfe (CCG), mené par l'émissaire Abdelatif Zayani quittant précipitamment, la veille, Sanaa, ne prête guère à  l'optimisme. Elle annonce des jours difficiles pour le plan de sortie de crise submergée par la vague de violence inouïe qui s'est emparée de l'épicentre de la contestation, des quartiers de la capitale et des principales villes. Les rassemblements prévus par les partisans et les adversaires du régime, font craindre le pire. Une guerre civile en gestation ' A son arrivée, le président yéménite qui devra prononcer «un important discours à  l'adresse du peuple à  l'occasion du 49e anniversaire de la révolution du 26 septembre» 1962 a tenté de réanimer la trêve avortée. Il a appelé, selon l'agence Sanaa, «toutes les parties politiques et militaires» à  un cessez-le-feu pour promouvoir une solution fondée sur le dialogue. Selon un responsable séoudien, l'initiative du président Saleh vise à  «remettre de l'ordre» et à  «préparer les élections».Mais cette offre de transfert du pouvoir négocié a été jugée tardive par l'opposition décidée à  resserrer l'étau sur le président yéménite dont elle réclame désormais la traduction devant la justice pour répondre des «violences commises contre les manifestants». Finie l'ère de Abdallah Saleh ' Washington a sonné le glas du départ de Saleh appelé à  «engager une transition complète du pouvoir».