Algérie

Le président promet un règlement définitif de la dette interne


Après s?être acquittée de la dette extérieure ramenée à moins de 5 milliards de dollars, l?Algérie se tourne désormais vers sa dette interne pour laquelle le président de la République promet un règlement définitif. Avoisinant les 1200 milliards de dinars, soit près de 17 milliards de dollars, le dette interne de l?Etat a été essentiellement générée par l?assainissement financier des entreprises publiques et par l?effacement des découverts financiers accumulés de nouveau par ces mêmes entreprises. Le règlement de la dette interne, faut-il le souligner, figure déjà dans les attributions du fonds de régulation des recettes qui engrange actuellement plus 45 milliards de dollars issues des plus-values générées par le différentiel entre la fiscalité pétrolière budgétisée sur un prix de référence de 19 dollars/baril de pétrole brut et la fiscalité pétrolière effectivement recouvrée. Ses disponibilités, à fin 2006, représentent une capacité de financement deux fois supérieure aux besoins de financement du déficit du Trésor en 2006 et 94% des déficits cumulés prévisionnels pour les exercices 2006 et 2007. C?est surtout la régénération de la dette interne qui pose problème aux pouvoirs publics. L?échec du processus de privatisation est responsable pour une grande partie dans cette régénération. Des centaines d?entreprises publiques déstructurées ont continué, faute de repreneurs, à travailler, générant ainsi d?importantes ardoises que le Trésor est appelé à chaque fois à éponger. Dans son discours, prononcé jeudi dernier à l?occasion du 45e anniversaire de l?indépendance nationale, le chef de l?Etat a indiqué toutefois que le règlement du problème que représente la dette interne « ne signifie aucunement brader le secteur public ». Le président de la République s?est dit attaché à « n?exclure aucune formule et avec le souci de la protection des travailleurs - à faire émerger des entités viables, capables de concourir à l?accroissement de la richesse nationale et de s?engager dans la voie de la compétitivité ». Concernant l?une des formules, pour ne pas dire l?ultime, proposées pour aboutir à cet objectif, le chef de l?Etat cite la nouvelle stratégie industrielle qui permettra au pays d?impulser une politique industrielle ambitieuse et dynamique. « Dans ce cadre, l?Etat devra mettre en ?uvre les moyens de toute nature, propres à susciter et à soutenir une expansion industrielle capable d?offrir des avantages comparatifs à partir des atouts que sont notamment nos richesses naturelles, l?expérience accumulée dans plusieurs branches industrielles et les caractéristiques de notre ressource humaine », indique le président. Il est de la responsabilité des investisseurs nationaux, poursuit-il, « de ne pas se laisser attirer par la facilité et de se détourner de l?exploitation quasi-improductive d?une rente pour s?orienter plus fortement vers les activités industrielles et l?innovation. Car si l?investissement étranger est précieux, en particulier, pour nous aider à renforcer notre capacité technologique et notre expérience managériale, nous devons aussi être conscients que l?Algérie ne se développera, à la mesure et dans le sens que nous voulons, que par les Algériens eux-mêmes ».
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