Algérie

Le président ordonne la fermeture des écoles



Pour contenir la fulgurante flambée des cas de contamination au Coronavirus, le chef de l'Etat a ordonné, hier, la fermeture des écoles dans tout le pays. Ainsi, les cours dans les établissements scolaires seront suspendus pour 10 jours à compter d'aujourd'hui, à travers l'ensemble du territoire national, en raison de la situation épidémiologique induite par la propagation du Coronavirus (Covid-19). C'est ce qu'a indiqué, hier, un communiqué de la présidence de la République. «Il a été décidé de la suspension des cours pour une durée de 10 jours dans les trois paliers de l'Education nationale (primaire, moyen et secondaire), à compter du jeudi 20 janvier 2022», précise le communiqué rendu public au terme d'une réunion extraordinaire présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en présence des membres du Comité scientifique de suivi de l'évolution du Coronavirus. Il fallait prendre cette décision.L'absentéisme a atteint des records! «Aucun des élèves des deux classes de préscolaire n'est venu à l'école, mardi dernier. Les parents m'ont contacté pour me dire qu'eux et leurs enfants avaient la Covid-19», assure le directeur d'une école privée, précisant qu'il s'agissait de 38 élèves. Les parents d'élèves s'inquiètent! Certains ont déjà fait le choix de ne pas envoyer leurs chérubins en cours, d'autres appellent carrément à l'arrêt momentané de l'année scolaire. «Mon mari et moi travaillant, on risque de se retrouver dans une situation compliquée mais la santé de nos enfants passe avant toute autre considération», souligne une maman de deux enfants scolarisés au primaire. D'autres voix se sont élevées pour appeler le ministère de l'Education nationale à prendre des mesures urgentes. Un député de la wilaya de Boumerdès a même adressé un courrier dans ce sens à la tutelle. «Nous demandons au ministère de l'Education nationale la fermeture immédiate des établissements scolaires pour une durée de 20 jours, en raison de la recrudescence des cas de Covid-19, et de l'enregistrement des décès parmi les élèves et les membres de la famille éducative», soutient Kamel Korichi. «Il est devenu nécessaire de fermer immédiatement les établissements d'enseignement pour éviter la catastrophe», ajoute ce parlementaire. Le premier responsable du secteur, Abdelhakim Belabed semble être pris de court. Il a organisé, mardi dernier, une conférence nationale, en présence des directeurs de l'éducation et de cadres de l'Administration centrale pour faire le point. Alors que la situation est dans le rouge au niveau des établissements scolaires, il a salué le «suivi minutieux de la situation sanitaire» au niveau des mêmes établissements. Il s'est contenté d'insister sur l'importance de «la coordination avec les directeurs des établissements éducatifs afin d' élaborer une stratégie pour l'action de sensibilisation et le respect des règles préventives». Belabed a aussi souligné «l'impératif de relancer les cellules de suivi, sous la supervision directe des directeurs de l'éducation avec la garantie d'une information juste pour rassurer à la fois les parents et l'opinion publique et ne pas tomber dans le piège de la panique résultant de la propagation de rumeurs». N'est-il pas trop tard pour ce genre de mesures' Le virus est présent de façon significative au niveau des écoles. La fermeture des établissements n'est pas des intox, puisqu'elles ont été annoncées par les directions de l'éducation. De plus, plusieurs élèves ont affirmé qu'ils ont été renvoyés chez eux, hier. Le ministre, n'est-il pas au courant, à ce point de ce qui se passe dans son secteur' Certes, il est face à un dilemme avec une fermeture des écoles qui risque d'hypothéquer le reste de l'année scolaire, déjà tronquée par les grèves mais aussi par le système de double vacation. Néanmoins, il est de son devoir de proposer une issue à même d'éviter cette solution extrême. La santé des enfants passe au-dessus de toute autre considération


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