Algérie

Le président Obama annonce une vaste reforme de la loi de l'immigration



Le président Obama annonce une vaste reforme de la loi de l'immigration
Le président Barack Obama a annoncé, mardi à Las Vegas, de profonds changements aux lois de l'immigration américaines, une annonce qui intervient au lendemain de la présentation d'un plan par un groupe bipartisan de sénateurs pour la refonte de la législation en vigueur.
Le système d'immigration actuel est "disloqué", a souligné le président américain qui a exhorté le Congrès à agir rapidement pour cet ensemble de réformes qui touchent 11 millions d'immigrés clandestins aux Etats-Unis.
"Nous ne pouvons pas permettre la réforme de l'immigration s'enliser dans un débat sans fin", a-t-il déclaré dans son discours prononcé dans l'Etat du Nevada dont la population se compose de 27% d'hispaniques. "Nous devrions porter cette économie de l'ombre à la lumière afin que tout le monde soit responsable", selon lui.
M. Obama a, alors, énoncé les différentes mesures que les immigrants clandestins pourraient prendre pour entrer dans les rangs de l'immigration légale et demander, éventuellement, la citoyenneté américaine. "Il n'y aura pas d'incertitudes quant à la capacité des sans-papiers à devenir des citoyens américains s'ils répondent aux critères d'éligibilité à la naturalisation", a-t-il assuré.
Selon son plan, un clandestin est soumis à un délai pour bénéficier de la "green card", le permis de séjour et de travail permanent qui peut mener à la naturalisation. Outre la vérification de ses antécédents judiciaires, le sans-papiers devra avoir payé des d'amendes, ses arriérés d'impôts et connaître l'anglais.
Quant aux employeurs, il préconise la généralisation du système électronique "E-verify" qui permet aux employeurs de vérifier le statut des personnes qu'ils emploient, un dispositif critiqué du fait qu'il a été la cause de licenciements d'Américains et d'immigrés légaux dont l'identité a été confondue avec celle de clandestins.
Pour ceux qui sont entrés aux Etats-Unis avec leurs parents clandestins alors qu'il étaient enfants, ils bénéficieront d'un processus accéléré s'ils sont scolarisés ou s'ils servent dans l'armée américaine pendant au moins deux ans.
Avant l'annonce d'Obama, un groupe de sénateurs républicains et démocrates avait présenté, lundi, un projet de réformes quasiment similaire visant à régulariser les immigrés clandestins et à leur attribuer progressivement la nationalité américaine.
Longtemps opposés à une régularisation de la situation des sans-papiers, les républicains ont dû s'y résoudre et infléchir leur position suite aux dernières élections présidentielles qui ont montré le poids incontournable des électeurs hispaniques qui avaient voté en masse pour Barack Obama. Selon les chiffres, 71% du vote latino ont opté pour Obama aux élections de novembre 2012 contre 67% en 2008.
D'ailleurs, l'un des membres républicains du groupe bipartite, John McCain, ex.candidat présidentiel en 2008, a admis que ce nouveau plan était une conséquence de la dernière élection présidentielle.
Il a même affirmé que les dirigeants et les stratèges de son parti étaient convaincus de la nécessité de se mettre d'accord pour une réforme des lois de l'immigration pour renforcer l'image du parti auprès des électeurs hispaniques.
Commentant ce plan bipartisan qu'il a même salué, M. Obama a estimé qu'il était tout à fait conforme aux principes qu'il propose et pour lesquels il avait fait campagne.
Selon lui, c'est la première fois, depuis de nombreuses années, que les républicains et les démocrates semblent prêts à s'attaquer ensemble à ce problème.
Mais les deux approches diffèrent quelque peu dans la mesure où le plan du Sénat conditionne un tel processus à des mesures supplémentaires pour renforcer la sécurité aux frontières, tandis que le président Obama propose la citoyenneté pour les immigrés clandestins sans l'assortir à un contrôle plus strict.
Pour le chef de la Maison-Blanche, le gouvernement américain a fait des progrès substantiels sur la question de la surveillance des frontières.
En dépit d'éventuels obstacles à venir de la part de certains parlementaires républicains pour voter ce projet, un large consensus entre la Maison-Blanche et les législateurs des deux partis au Sénat semble, toutefois, se dégager.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)