Le deuxième round de négociations entre Bamako et des groupes armés maliens ouvert le 1er septembre à Alger avec l'objectif de restaurer la paix dans le nord du MaliLe règlement de la crise au Mali va sans doute prendre encore quelque temps. Un mois après le lancement des négociations à Alger, aucun accord n'a été conclu.«Des propositions très concrètes ont été mises sur la table, mais les participants ne sont pas parvenus pour le moment à trouver un terrain d'entente», a indiqué le président malien Ibrahim Boubacar Keïta. S'exprimant hier, à la chaîne de télévision française TV5, M.Keita a fait savoir qu'une «décentralisation très poussée et une régionalisation» du Mali ont été proposées dans le cadre de la deuxième phase des négociations de paix à Alger.Le deuxième round de négociations entre Bamako et des groupes armés maliens ouvert le 1er septembre à Alger avec l'objectif de restaurer la paix dans le nord du Mali, peine à conclure. «Face aux demandes de fédéralisme, nous avons proposé la régionalisation, nous proposons une décentralisation très poussée», a dit M.Keïta lors d'un entretien réalisé à Bamako.Le président malien a assuré que ses représentants ne sont pas exigeants. «Nos négociateurs à Alger, je peux vous le dire, ne sont pas manchots», a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat a fait valoir qu' «il y a beaucoup de pays, de grands pays même, dans lesquels il y a eu des velléités identitaires qui poussaient jusqu'à vouloir l'indépendance, l'autonomie». Ces mouvements, a-t-il dit, «n'ont pas eu gain de cause parce qu'aujourd'hui aucun Etat responsable n'incline vers cela». Des mouvements du nord du Mali, qui participent aux négociations d'Alger, avaient annoncé le 14 septembre dernier qu'ils parleraient désormais d'une «seule voix» pour parvenir à une solution «globale» dans cette région. Le président malien a déploré le caractère «disparate» des mouvements avec lesquels son gouvernement négocie à Alger. «Aujourd'hui le constat à Alger est un peu triste: en face du gouvernement malien, c'est un peu disparate», a-t-il estimé, ajoutant: «A nous de gérer cela.» «Je suis fermement convaincu qu'il faut que nous parlions avec tous nos frères, sauf les terroristes», a-t-il dit. «Toute la communauté internationale est avec nous à Alger et elle sera garante de la suite de ces accords-là», a-t-il assuré. La première phase des discussions s'était achevée le 24 juillet à Alger par la signature d'une «feuille de route des négociations».Le nord du Mali a été occupé pendant plusieurs mois en 2012 par des groupes djihadistes qui en ont été en grande partie chassés par une intervention internationale initiée en janvier 2013 par la France.
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Posté Le : 22/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadia BENAKLI
Source : www.lexpressiondz.com