Algérie

Le président iranien réélu sera investi demain : L'ayatollah Khamenei donne son onction à Ahmadinejad



Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a affiché hier un soutien sans faille au président Mahmoud Ahmadinejad louant son courage et son intelligence et le « vote sans précédent » en sa faveur, lors d'une cérémonie de confirmation de sa réélection. « Le vote ferme et sans précédent des Iraniens pour le président reflète leur approbation du bilan du gouvernement sortant », a déclaré le numéro un du régime islamique, dans son décret de confirmation de l'élection du président Ahmadinejad, lu à la télévision. « Je nomme cet homme courageux, travailleur acharné et intelligent à la présidence de la République », a-t-il ajouté confirmant ainsi la réélection du président, au terme de plus d'un mois et demi de contestations de l'opposition des résultats du scrutin du 12 juin qui avait donné la victoire au président sortant avec près de 63% des voix. La cérémonie, qui intervient deux jours avant l'investiture officielle demain du président, a été marquée par l'absence de hautes personnalités de la République islamique et des dirigeants de l'opposition. L'ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, qui dirige le Conseil de discernement et l'Assemblée des experts, deux institutions clés du pouvoir, ainsi que l'ex-président réformateur Mohammad Khatami, qui avaient soutenu le candidat de l'opposition Mir Hossein Moussavi, n'ont pas assisté à la cérémonie. M. Moussavi et le candidat réformateur Mehdi Karoubi, qui réclament toujours l'annulation du scrutin présidentiel, étaient également absents. En revanche, Mohsen Rezai, troisième candidat malheureux à la présidentielle et ancien chef des Gardiens de la révolution, y a assisté. « Je nomme un homme courageux' »Critiquant les adversaires de M. Ahmadinejad, l'ayatollah Khamenei a averti qu' « il y a les adversaires en colère et blessés qui vont, au cours des quatre prochaines années, s'opposer au gouvernement » faisant référence aux manifestations massives qui ont suivi l'élection de M. Ahmadinejad. Il y a aussi « ceux qui ont des positions critiques mais qui ne sont pas ennemis avec le président », a-t-il ajouté estimant qu' « il faut prendre en compte leurs points de vue ». De nombreux élus conservateurs s'étaient indignés de la lenteur du président Ahmadinejad à appliquer les ordres du guide qui lui avait demandé de se séparer de son premier vice-président Esfandiar Rahim Mashaie. Ce dernier avait fait scandale en 2008 avec des déclarations amicales envers Israël. Le président Ahmadinejad a pour sa part dénoncé l'intervention de pays étrangers dans l'élection, selon l'agence Fars.« Je dis aux gouvernements interventionnistes : vous avez commis une injustice à l'égard du peuple lors de cette élection et vous avez mal utilisé vos moyens politiques et financiers », a déclaré M. Ahmadinejad lors de la cérémonie. Après sa prestation de serment devant le Parlement mercredi, le président aura deux semaines pour présenter les membres de son gouvernement devant les députés pour obtenir un vote de confiance. L'annonce de la victoire dès le premier tour de M. Ahmadinejad a plongé le pays dans sa plus grave crise politique depuis l'instauration de la République islamique en 1979 avec des manifestations monstres des partisans des candidats battus qui l'accusent de fraude électorale. Selon les autorités, une trentaine de personnes ont été tuées lors de ces manifestations. Samedi, le tribunal révolutionnaire a commencé à juger plus d'une centaine de personnes, dont des personnalités du camp réformateur, pour leur participation au mouvement de contestation. Le procès doit reprendre jeudi, selon une source judiciaire. 


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