Algérie

Le président intransigeant



Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné au ministre de l'Intérieur d'enjoindre aux walis, chefs de daïras et présidents des Assemblées populaires communales, le respect scrupuleux du jour consacré à la réception des citoyens, une fois par semaine. C'est ce que souligne le communiqué rendu public à l'issue de la réunion du Conseil des ministres qu'il a présidé.Le chef de l'Etat a également ordonné la «réactivation du rôle des registres de doléances des citoyens au niveau des établissements, administrations, et organismes publics dans toutes les wilayas et les soumettre aux délégués locaux du médiateur de la République, une fois par mois, après visa des walis de la République», a précisé le communiqué du Conseil des ministres.
Ces directives présidentielles jettent les bases d'une ère administrative nouvelle, au service du citoyen. L'implantation de cette culture organisationnelle va constituer un nouveau souffle dans les rapports entre l'administration et le citoyen dans le cadre du respect des lois de la République. En d'autres termes, c'est un signe avant- coureur d'une amélioration éminente de ladite relation. Cette démarche voulue par le Président, qui, notons-le, vise à garantir la transparence, contribue parallèlement à renforcer l'engagement de l'Etat à la lutte contre la bureaucratie, ne date pas d'hier. On s'en souvient, en août dernier lors d'une de ses rencontres périodiques télévisées avec les représentants des médias, le chef de l'Etat déclarait: «Celui qui dit mériter dignité et respect doit commencer par respecter le peuple et les lois de la République, et l'élimination de la bureaucratie passe par l'élimination de ces pratiques au sein de l'Administration et l'Etat jouera son rôle de contrôle. Et l'Etat punira tous ceux qui favorisent la prolifération de la bureaucratie au sein de l'administration pour en entraver le fonctionnement.».
Le président Tebboune avait également souligné que «la bureaucratie n'est autre qu'un ensemble de pratiques autoritaires suspectes, accumulées depuis 30 à 40 ans par des individus si bien introduits dans l'administration qu'on les croirait représentants du pouvoir. Nous les avons à l'oeil». Tebboune a fait de ce dossier une priorité.
Le rattachement en 2020, de l'instance de médiateur de la République directement au président de la République était l'un des premiers pas faits. Une instance qui se veut être «un trait d'union entre le pouvoir, la société civile et le citoyen victime d'injustice ou de dépassement de la part de l'administration», expliquait, un communiqué de la Présidence. De nombreuses décisions et orientations ont suivi.
La toute dernière concerne l'achèvement et la mise en place d'une plateforme numérique reliée à tous les systèmes informatisés des différentes institutions étatiques permettant aux citoyens de suivre le traitement de leurs doléances. À cela s'ajoute l'instauration de rencontres périodiques entre les députés et le Premier ministre, les membres du gouvernement et les walis, conformément à l'engagement du président de la République, visant à asseoir les bases de l'approche participative. Rappelons aussi, qu'avant cela, il y a eu, la nomination de l'ancien médiateur de la République au poste de ministre de l'Intérieur. Toute une symbolique derrière cette décision.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)