Le président grec Karolos Papoulias en visite en Algérie

Le président grec, Karolos Papoulias, a eu d'intenses activités en Algérie depuis samedi dernier, date où il avait entamé une visite d'Etat de trois jours dans notre pays à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika avec lequel il a eu des entretiens tout en déclarant, entre autres, que "nous voulons une coopération étroite aussi économique que politique "."Il s'agit d'un début de coopération tout à fait exceptionnelle, traduisant la volonté exprimée par les chefs d'Etat des deux pays", a déclaré le président Papoulias, à l'issue de ses entretiens avec le président Bouteflika. Les deux parties, qui ont abordé également les secteurs de l'agriculture et du bâtiment, ainsi que des projets hydroélectriques, se sont mis d'accord pour qu'"il y ait régulièrement des rencontres des chefs d'entreprises grecs et algériens", a-t-il relevé. Il a relevé aussi que cette coopération "peut être très fructueuse" notamment dans les secteurs des hydrocarbures et du tourisme. D'ailleurs l'Algérie et la Grèce ont convenu, en outre, d'organiser régulièrement des réunions de la commission mixte au niveau ministériel, "qui ne s'est pas réunie depuis plusieurs années", a-t-il dit. L'entretien s'est déroulé en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, du ministre d'Etat, directeur de Cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslem Bouchouareb. Ces entretiens constituent une occasion pour donner une nouvelle impulsion aux relations d'amitié et de coopération qui existent entre l'Algérie et la Grèce. Les deux Chefs d'Etat ont donc procédé également à un large échange de vues sur des questions régionales et internationales d'intérêt commun, dont notamment le dialogue euro-méditerranéen et la situation au Moyen-Orient et en Afrique.Ce qui a fait dire au président Papoulias que "Nous voulons une coopération vraiment très étroite et nous souhaitons qu'elle soit développée et renforcée encore davantage, non seulement au plan économique, mais aussi dans le domaine politique". Accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene, il y a trois jours, par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et des membres du Gouvernement, M. Papoulias devrait bien avoir des entretiens avec le Président Bouteflika. Les deux chefs d'Etat auront également l'occasion de procéder à un "large échange" de vues sur des questions régionales et internationales d'intérêt commun.En même temps, des travaux qui regrouperont les délégations des deux pays, seront l'occasion pour une "impulsion nouvelle" aux relations d'amitié et de coopération qui existent entre l'Algérie et la Grèce.Et à l'issue de cette visite, le président grec a salué le combat mené par le peuple algérien contre le colonialisme français."C'était un combat inégal qui a toutefois réussi à changer le cours de l'histoire", a-t-il souligné, rappelant que son pays avait toujours soutenu le combat du peuple algérien pour sa liberté et son indépendance."Ce sont ces hommes et ces héros que nous sommes venus honorer aujourd'hui en déposant une gerbe de fleurs et en visitant le Musée du moudjahid qui conserve à jamais vivante la mémoire de ces actes historiques et héroïques", a affirmé le président Papoulias. Rappelant également que son pays était parmi les "premiers" Etats à avoir établi des relations avec l'Algérie indépendante, M. Papoulias a assuré que la Grèce "continuera à éprouver les mêmes sentiments d'amitié envers le peuple algérien"."Nous avons d'ailleurs toujours fait preuve de notre soutien concret envers l'Algérie, même pendant la période difficile des années 1990 en gardant ouverte notre ambassade à Alger", a-t-il ajouté. Au même moment, des membres du gouvernement ont eu des entretiens avec leurs homologues grecs. Les entreprises algériennes pour profiter de l'expérience grecque D'autre part, les échanges commerciaux entre les deux pays ne reflètent pas la volonté de ces derniers de consolider leur coopération économique, a fait remarquer le président du Conseil d'affaires algéro-grec, Tayeb Abdelkader Zeghimi, lors d'une rencontre d'affaires algéro-grecque organisée par la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (CACI) avec la participation de plusieurs entreprises grecques et algériennes. Pour M. Zeghimi, l'Algérie voudrait tirer profit de l'expérience grecque dans les domaines de l'investissement et de l'industrie en créant des sociétés mixtes selon la règle 51/49% ce qui favorisera l'amélioration de la compétitivité des entreprises nationales et la création d'emplois. L'appartenance des deux pays à l'espace méditerranéen ne fera que renforcer leur partenariat dans plusieurs secteurs, a fait remarquer le même responsable soulignant que l'Algérie constitue désormais la destination de nombreux hommes d'affaires étrangers eu égard à la situation économique "stable". Pour sa part, le président de l'Agence grecque pour le commerce extérieur et l'investissement, Aristo Menis Singros, a fait savoir que les firmes grecques publiques ou privées veulent accompagner leurs homologues algériennes dans la réalisation du programme quinquennal 2015-2019. "Nous allons mettre l'expérience grecque à la disposition des entreprises algériennes avant l'ouverture du marché algérien à la concurrence en 2020 en leur permettant l'accès aux marchés étrangers avec de nouvelles idées et de nouveaux produits qui seront le fruit du partenariat entre les deux parties", a-t-il soutenu.