Algérie

Le président français refuse toujours la repentance



Le président français, Nicolas Sarkozy, réitère encore une fois son refus de la repentance par rapport aux crimes coloniaux. Dans une interview accordée à l?APS, à la veille de sa visite d?Etat de trois jours en Algérie, Nicolas Sarkozy réaffirme « qu?il faut encore du temps » pour pouvoir dépasser le contentieux historique. « Il y a aussi l?histoire qui est là et continue parfois à s?interposer entre nous. Il ne faut pas l?ignorer mais l?assumer. Cela demandera encore un peu de temps de part et d?autre, car il y a des blessures, des deux côtés, qui ne sont pas refermées. Mais on peut progresser et je suis sûr que, pas à pas, nous pourrons rapprocher notre lecture de l?histoire et réconcilier nos mémoires », estime-t-il. La remise par la France, le 21 octobre dernier, des plans de pose des mines, semées par le colonialisme français au niveau des frontières est et ouest de l?Algérie, constitue, selon lui, un premier pas dans ce sens. Cela, explique-t-il, en attendant de traiter d?autres dossiers de mémoire, comme celui des archives. « Il y a d?autres dossiers de mémoire sur lesquels il sera possible de progresser, comme celui des archives, et on y arrivera dès lors que ce travail sera confié à des experts, dans un esprit de recherche de la vérité, en évitant, de part et d?autre, toute approche idéologique ou toute instrumentalisation politique, comme cela est malheureusement le cas », ajoute-t-il. Pour le chef d?Etat français, « il est temps pour les deux pays de se tourner vers l?avenir », car, dit-il, les nouvelles générations « ne vont pas attendre que les adultes aient fini de régler les problèmes du passé ». « Ces jeunes sont une priorité pour le président Bouteflika et ils le sont aussi pour moi », indique-t-il en précisant que la formation doit occuper une part importante dans la coopération entre les deux pays. « L?Algérie et la France, enchaîne-t-il, doivent avancer dans leurs bilatérales », sur du concret qui est, selon lui, l?interdépendance énergétique. Revenant sur son projet d?union méditerranéenne, Nicolas Sarkozy souligne : « Celui-ci n?a pas pour vocation de remplacer les cadres de coopération existants, en l?occurrence le partenariat euroméditerranéen, le dialogue 5+5 et le forum méditerranéen. » L?union méditerranéenne se construira, explique-t-il, autour de « projets concrets et efficaces, dans des secteurs prioritaires comme l?économie et le développement durable ». « L?Algérie est évidemment un partenaire essentiel dans ce projet (?) Cette nouvelle visite sera l?occasion d?aller encore plus loin dans la réflexion », conclut-il.


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