Algérie

Le président Essebsi ne souhaiterait pas se présenter



La contestation algérienne est-elle devenue une source d'inspiration pour certains pays, notamment, arabes qui craignent l'effet boule de neige de cette révolution pacifique ' Dans la hâte certains gouvernements anticipent et revisent leur politique, à l'image de la Tunisie.Par conviction ou par crainte d'un scénario similaire à celui de l'Algérie, le président tunisien Beiji Caïd Essabsi a exprimé hier son souhait ou plutôt son intention de se limiter à un mandat. Il ne souhaiterait pas d'après les médias tunisiens se présenter aux élections présidentielles de 2019. «La Tunisie a besoin de changement et je ne voudrais pas me représenter à la présidentielle», a déclaré le chef de l'Etat, Béji Caïd Essebsi, hier lors de l'ouverture des travaux du congrès de son parti politique, Nidaa Tounes à Monastir. A en croire ses allégations, le président tunisien renonce à briguer un nouveau mandat sous prétexte de l'âge, mettant ainsi en avant le potentiel de la jeunesse Tunisienne capable de lui succéder et gouverner le pays. «Nidaa doit retrouver sa place sur la scène politique, ne pas être un parti parmi les autres, Nidaa a une responsabilité nationale, il doit laisser ses portes ouvertes surtout que ses détracteurs sont tous de ses propres enfants.
On parle de pouvoir hérité, sait-on qu'on a changé de siècle, que les choses ont évolué? des propos tenus par des personnes à qui j'ai accordé une grande confiance?on peut se tromper parfois», a-t-il martelé, mettant au garde en même temps contre toute ingérence interne ou externe pouvant déstabiliser le parti. La Tunisie ne s'est pas encore remise de sa crise politique et ses déboires économiques. Dans sa déclaration Caïd Essabsi appelle à la prudence et à la sagesse pour éviter tout chamboulement de la situation en Tunisie, affirmant ainsi la détermination de son parti de faire face à toute atteinte à la souveraineté du pays. «Personne ne peut surenchérir avec Nidaa sur sa fibre destourienne et son affiliation au libérateur de la nation, Habib Bourguiba», rappelle-t-il, avant d'ajouter que «Nidaa a été créé pour répondre à une responsabilité qui s'est imposée au temps de la Troïka, celle de faire prévaloir sur tout le reste l'intérêt de la Tunisie et ce qui reste de Nidaa est bien assez ! Oui c'est vrai, il y a encore des choses à faire, oui le bilan est ce qu'il est mais quand Nidaa est arrivé au pouvoir il a trouvé un contexte difficile et aussi des citoyens difficiles».
La décision de l'actuel président tunisien s'inscrit-elle dans une démarche de prudence et de prévoyance. Essabsi ne cesse de réitérer son soutien à la jeunesse et son adhésion à leur position, étant l'avenir du pays. «La Tunisie doit se ressaisir, elle doit pouvoir compter sur ses enfants et les élections qui arrivent doivent apporter du changement. La Tunisie a besoin de changement et je ne voudrais pas me représenter à la présidentielle car j'estime que le pays a enfanté des hommes capables de mener à bien cette mission. Ils sont toutefois tous à l'étranger et je les appelle d'ailleurs à revenir pour leur pays», a affirmé Béji Caïd Essebsi.


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