Algérie

Le Président du SNAPO à Oran



Le Président du SNAPO à Oran
Si l'on évoque de manière récurrente les pénuries de médicaments et de consommables au sein des établissements de santé et les ruptures de stocks au niveau des PCH, cette situation est également une réalité pour les pharmaciens d'officine.
En marge des 7e rencontres scientifiques du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) qui se sont tenues au Méridien d'Oran ce jeudi, son président, le Dr Belambri, nous confirme les pénuries et les perturbations du marché du médicament et cela depuis des mois et des années même. Il nous donne un petit aperçu sur la liste des produits et médicaments introuvables : 'Les corticoïdes, des antibiotiques injectables, des hormones injectables ou orales, la gamme de médicaments destinés aux personnes souffrant d'arthrite, d'angine à répétition... Ce ne sont pas des médicaments de confort mais essentiels comme l'Extensilline'. La liste est encore ouverte, et notre interlocuteur de poursuivre : 'Il faut savoir que le pharmacien d'officine n'est pas approvisionné par la PCH malgré une décision récente qui le prévoyait.' Sur ce plan, le représentant du Snapo évoque les pratiques de quota imposées par certains grossistes et importateurs, les monopoles, les ententes et la discrimination vis-à-vis de pharmaciens.
Face à de telles situations, certains pharmaciens d'officine reconnaissent en aparté aller 'se fournir en France' par leurs propres moyens et cela pour répondre à la demande de leurs clients notamment lorsque ceux-là sont dans des situations d'urgence et critique. Cette pratique est récusée par le président du Snapo. 'Nous dénonçons ce type de pratique et le recours à de tels procédés même si l'argument de la pénurie est avancée'.
Pour notre interlocuteur, cela est grave et répréhensible par la loi et surtout cela peut être une porte d'entrée à la contrefaçon du médicament. Ce dernier évoquera aussi ce phénomène rappelant que tout récemment les douanes ont pu intercepter des cargaisons de médicaments contrefaits.
Pour ce qui est des revendications et propositions du Snapo, le Dr Belambri rappelle que la révision des marges bénéficiaires du pharmacien n'a toujours pas été acceptée par les pouvoirs publics. Ce qui fait dire à notre interlocuteur de manière plus générale : 'Actuellement le système qui gère le médicament est inchangé depuis 15 ans, alors que beaucoup de changements et de bouleversements sont intervenus de par le monde... Il faut revoir cela. Le prix des médicaments ne peut être dissocié des autres réformes'. Et d'ajouter : 'Il faut mettre fin à cette défaillance des autorités, créer une structure publique chargée du contrôle et du suivi des importations en qualité et en quantité y compris pour les producteurs locaux.'
Le représentant du Snapo annoncera encore la mise en place très prochainement par les pouvoirs publics du système du code barre pour les vignettes, ce qui allègera les procédures pour les pharmaciens.
D. L




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