Le Niger a décidé contre toute attente d'extrader le fils de Mouammar Kadhafi vers la Libye. Certaines sources font état d'une forte somme versée par la Libye en contrepartie de l'extradition de Saadi Kadhafi. Si le Niger a apporté un démenti à cette information, plusieurs sources indiquent que l'argent a été versé au président nigérien.L'état du Niger a-t-il reçu de l'argent pour avoir accepté de livrer le fils de Kadhafi aux bourreaux de son père ' A en croire les informations, de hauts responsables du Niger réfutent de telles allégations. «Le Niger n'a reçu aucune aucune somme et aucun sou n'est rentré dans les caisses de l'Etat», aurait déclaré un haut responsable sous l'anonymat. Officiellement, le ministre nigérien de la Justice, porte-parole du gouvernement, Marou Amadou, a indiqué que l'extradition par le Niger de Saadi Kadhafi avait pour but de créer une détente entre deux pays frères et amis. Le ministre a ajouté que c'est en tenant compte des intérêts supérieurs de son pays qu'ils ont décidé de mettre fin à cette situation qui met en difficulté le Niger dans un contexte sécuritaire sahélien compliqué. Ce n'est pas l'avis de plusieurs sources libyennes et nigériennes qui confirment le versement d'une importante somme, contre l'extradition de Saadi Kadhafi. Toujours et selon des sources qui restent à confirmer, l'opposition du Niger à l'étranger accusent le président du Niger d'avoir reçu ladite somme mais sans donner de détail. «C'est par des intermédiaires que l'argent a été versé au profit du président du Niger», ont ajouté ces sources. Dans l'attente d'une clarification de cet état de fait dans les prochains jours, plusieurs questions méritent d'être posées à ce sujet. Pourquoi le Niger qui a longtemps refusé d'extrader Saadi Kadhafi a finalement cédé à la demande des Libyens ' Pourtant, ceci est une violation flagrante des lois internationales relatives aux droits de l'Homme. En sa qualité de réfugié, Saadi Kadhafi ne pourrait en aucun cas être livré à son pays, conformément à la convention relative au statut des réfugiés et des apatrides. Selon la Convention relative au statut des réfugiés de 1951 et le Protocole relatif au statut des réfugiés de 1967 , les pays doivent accorder l'asile aux réfugiés et ne peuvent pas forcer un réfugié à retourner dans son pays d'origine. Le Niger est le deuxième pays après la Tunisie, accusés tous les deux d'avoir extradé des réfugiés libyens contre des sommes d'argent. Selon plusieurs sources, 100 millions de dollars auraient été versés par la Libye contre l'extradition de l'ex-Premier ministre libyen Baghdadi Al-Mahmoudi.
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Posté Le : 08/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moncef Rédha
Source : www.lnr-dz.com