Algérie

Le président du MSP revient sur son retrait de la présidentielle.. «On a choisi le camp du peuple !»



Dans le sillage de la dynamique qui s'est emparée de la société, le président du MSP a annoncé le lancement de trois nouvelles initiatives politiques.Au lendemain du retrait de sa candidature à l'élection présidentielle du 18 avril prochain, le président du MSP, Abderrazak Makri, est revenu longuement sur cette décision lors d'une conférence de presse animée hier au siège de son parti à Alger. «Notre mouvement a choisi de répondre à la voix de la rue et du peuple. C'est un référendum qui a eu lieu dans toutes les wilayas du pays», a-t-il déclaré. Selon lui, avant que le conseil consultatif du parti ne prenne la décision de retrait de la candidature, deux tendances se sont dégagées, mais la majoritaire était en faveur du retrait après la confirmation de celle de Bouteflika pour un cinquième mandat.
En plus de cette candidature, le conseil consultatif du MSP a abordé les manifestations populaires d'envergure dans le pays, affirmant que cette dynamique citoyenne «inédite et historique» pourrait emporter tous les plans élaborés dans l'ombre. Le conférencier a estimé que l'Algérie vit une «véritable mascarade électorale», soutenant que la candidature de Bouteflika à un cinquième mandat malgré son état de santé, est une «grande provocation» à l'égard du peuple. Cela avant de contester le nombre de 6 millions de signatures «que personne n'a vues» récoltées en faveur du chef de l'Etat, expliquant que si c'était le cas, «on aurait vu des chaînes de citoyens venir signer les formulaires devant les APC».
Selon le président du MSP, la loi n'autorise pas le dépôt de dossier de candidature à la présidence de la République par procuration et exige la présence du candidat en personne au Conseil constitutionnel. Pour la réussite de la mobilisation populaire, M. Makri estime qu'il était nécessaire de réunir certaines conditions. Il évoque la nécessité de poursuivre les manifestations jusqu'à la satisfaction des revendications, la préservation du caractère pacifique du mouvement, le doter d'un projet qui dépasse l'opposition au cinquième mandat pour réclamer aussi le respect de la volonté populaire et la transition démocratique ainsi que la lutte contre la corruption.
Il a insisté sur la nécessité que le mouvement populaire ne soit pas récupéré et exploité dans des règlements de comptes ou pour faire passer des projets occultes. Selon lui, si l'initiative de son parti appelant à un consensus national et à une période de transition et au report de la présidentielle a été acceptée par les partis du pouvoir et ceux de l'opposition, «on n'en serait pas là aujourd'hui». «Certains partis de l'opposition qui étaient contre le report de l'élection à cause du caractère anticonstitutionnel de la démarche appellent aujourd'hui au report du scrutin suite à l'apparition des prémices d'une crise profonde», a-t-il souligné, en allusion à Ali Benflis qui a décidé, lui aussi, de ne pas participer à l'élection. Dans le sillage de la dynamique qui s'est emparée de la société, le président du MSP a annoncé le lancement de trois nouvelles initiatives politiques. La première est la création d'un «réseau des patriotes libres» afin d'accompagner les manifestations populaires.
La deuxième initiative est de lancer une «alliance des forces nationales contre la corruption» qui est, à ses yeux, à l'origine des maux de l'Algérie. La dernière initiative du parti islamiste est appelée «l'initiative du courant novembriste» qui propose de dépasser le classement actuel des partis (islamistes, démocratiques et nationalistes) pour établir un nouveau classement à deux tendances : novembristes et non novembristes. L'objectif est de revenir aux valeurs de Novembre, a-t-il expliqué.


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