«Les élus locaux ont bradé les espaces verts»
Président d’un parti à la présence quasi «nulle» dans la région, le Front national algérien (FNA), Moussa Touati a choisi d’être offensif dans son discours, hier, à Tizi-Ouzou, voulant participer désormais à la vie politique régionale. Il a cependant lancé des accusations sans preuve contre ses adversaires.
M. Touati a animé hier une conférence à la maison de la culture Mouloud Mammeri, à l’occasion du renouvellement du bureau de wilaya de son parti. D’emblée, il a affirmé son refus de la politique de la chaise vide et dit tout le mal qu’il pensait de la position de boycott, lors des dernières élections. Pour lui, «la notion de boycott doit être bannie définitivement en Algérie. Les citoyens se doivent de s’exprimer et de donner librement leur avis sur l’édification du pays, en participant massivement aux élections de leurs représentants, et ce du maire au président de la République». Et M. Touati d’appeler les Algériens à resserrer leurs rangs afin d’aller vers le développement durable et surtout de créer un statut social pour le citoyen. Revenant sur la situation sécuritaire et le développement des agressions et autres actes délictuels recensés en Kabylie, le conférencier devait signaler que «cela est dû au chômage galopant», et que «la meilleure façon de lutter contre cet état de fait reste la création d’emplois et non le renforcement des dispositifs policiers». M. Touati n’a pas omis dans son intervention de ‘lancer des pierres dans le jardin’ des élus de Kabylie. Ces derniers sont ainsi accusés d’être derrière le problème du foncier dans la région. Selon M. Touati, les élus ont bradé même les espaces verts à Tizi-Ouzou. Le président du FNA, dont le parti est quasiment absent dans la région, semble pour le moins, par ce genre de discours, essayer de gagner à sa cause les citoyens de la région en discréditant les autres partis. Or, rien qu’à voir le peu de monde présent à sa conférence, on déduit que ni l’homme ni sa formation politique ne suscitent un intérêt. Le déplacement de M. Touati à Tizi-Ouzou est en somme un coup d’épée dans l’eau et ce n’est pas avec un discours somme toute «limite» que le FNA risque un jour de se présenter comme une force pouvant rivaliser avec les partis traditionnellement ancrés dans la région. Accuser, sans preuve, de vols et autres délits, des élus de partis adverses n’est pas en soi un programme politique. Loin de là!
M. Chabane
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Posté Le : 03/06/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com