Algérie

Le président du CNT libyen en Algérie


Le président du CNT libyen en Algérie
C'est un chef du Conseil national de transition libyen dépourvu de prérogatives qu'accueille l'Algérie, après que les pouvoirs réels aient été transférés au gouvernement intérimaire d'Abderrahmane Al-Kib.
Attendu depuis de longs mois en Algérie pour régler les problèmes en suspens entre les deux pays depuis la chute de Mouammar Kadhafi, ce n'est que maintenant que le patron du CNT libyen effectue la visite tant attendue.
En effet, l'on rappellera les déclarations du chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, qui avait affirmé en décembre dernier à Paris que le chef du CNT serait à Alger 'probablement avant la fin de l'année (fin 2011).' Il n'en fut rien ! Quatre mois plus tard, le voilà qui débarque à Alger dans le cadre d'une visite, qui s'inscrit dans le cadre de la 'consolidation des traditions de concertation et de coopération entre les deux pays et des moyens à même de les développer dans divers domaines, à la hauteur des aspirations des deux peuples frères', selon les sources officielles algériennes. Ces dernières ajoutent que cette visite offrira 'l'opportunité de se concerter sur les derniers développements survenus dans la région à la lumière des récents évènements et des défis qu'ils imposent et permettra aux deux parties de procéder à un échange de vues sur les différentes questions arabes et internationales d'intérêt commun.' Quelle importance peut bien avoir cette visite de Moustapha Abdeljalil, lequel est pratiquement dépourvu de prérogatives réelles, du moment que c'est le gouvernement intérimaire d'Abderrahmane Al-Kib qui dirige la Libye. On se serait presque tenté de le comparer à un chef d'Etat honorifique, bien que c'est loin d'être le cas, parce qu'il a été désigné et non élu durant une période sombre de la Libye. En d'autres termes, un déplacement inopportun que les autorités algériennes ne pouvaient repousser pour des raisons de courtoisie.
En effet, la partie algérienne, qui s'est engagée par la voix de son ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, lors de son dernier séjour à Tripoli, à soutenir la Libye dans cette phase de reconstruction, en prenant en charge par exemple la formation de la police locale ainsi que de contribuer à la réorganisation des institutions sécuritaires libyennes, ne peut se permettre de fausser le retour à la normale dans les relations bilatérales entre les deux pays.
L'on se rappelle du froid qui avait régné entre les deux capitales suite à la position de l'Algérie lors du soulèvement contre le régime de Kadhafi.
Pour rappel, Alger s'était aligné sur la position de l'Union africaine (UA), réclamant dans un premier temps des négociations pour mettre fin au conflit pacifiquement et avait exprimé de vives réserves sur le soutien militaire de l'Otan aux rebelles.
Mais, les choses sont rentrées dans l'ordre quand Alger a fini par reconnaître le CNT le 22 septembre dans la foulée de l'UA. Ceci étant, le cas des membres de la famille de Mouammar Kadhafi, dont sa fille Aïcha, ses fils Mohamed et Hannibal, son épouse Safia, réfugiés en Algérie depuis fin août et dont Tripoli réclame le retour pour qu'ils puissent être jugés, sera parmi les dossiers qui seront discutés. Il sera également question de la récupération des avoirs de la famille Kadhafi en Algérie.
M T


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