Algérie

Le président de MBC subit le même sort que le patron de la chaîne NTV



Après la libération du milliardaire Walid Ben Talal, les autorités saoudiennes ont libéré hier l'homme d'affaires et surtout propriétaire du groupe audiovisuel MBC, Walid Al Ibrahimi. L'homme d'affaires a passé la nuit avec sa famille, à Riyadh, après une période d'emprisonnement de 83 jours. Walid Al Ibrahimi, détenu dans le cadre d'une vaste campagne menée en Arabie saoudite contre la corruption, a recouvré la liberté après avoir cédé et versé une somme d'argent. Il aurait également cédé sa part du groupe MBC, qu'il ne contrôle plus. Cette libération intervient après que le groupe médiatique saoudien Middle East Broadcast Corporation (MBC) a vu l'installation d'un nouveau patron au début de l'année 2018. Le choix du roi Salmane s'est porté sur le prince Badr bin Abdulla Bin Mohammed Bin Farhan Al-Saud. Titulaire d'un diplôme en droit et en sciences politiques de l'université King Saud, le nouveau président du Groupe MBC a déjà occupé le poste de président de la Société saoudienne de recherche et de marketing. Cette affaire du groupe MBC rappelle étrangement l'affaire de la chaîne privée russe NTV, dont le patron, Vladimir Goussinski, fut arrêté en juin 2000, par la police russe suspecté de malversations et d'abus de biens publics (d'autres y voyant d'hypothétiques raisons politiques). Quelques semaines plus tard, Vladimir Goussinski vend l'entreprise Média-Most (détentrice de 30% des actions de NTV) à la société Gazprom-Media, réputée proche du pouvoir du président Poutine. Choisissant de s'exiler, il s'installe en Espagne et fonde quelques mois plus tard un bouquet de chaînes satellitaires (RTVi) diffusant à destination de la diaspora, affirmant par la suite avoir été contraint de céder NTV sur pression du gouvernement.Le groupe MBC (The Middle East Broadcasting Center) l'un des groupes de médias panarabes les plus puissants, fondé le 18 septembre 1991 par Walid Al Ibrahimi, a subi visiblement le même sort. Depuis le début du mois de novembre dernier, trois responsables, et pas des moindres, des grandes télévisions arabes, dont Al Waleed Al Ibrahim, le P-DG du groupe MBC et fondateur d'Al Arabiya, Saleh Kamel, fondateur du Groupe Dalla Al Baraka, un des plus grands conglomérats du Moyen-Orient et ex-patron du groupe audiovisuel ART et surtout le prince Al Waleed Ben Talal, petit-fils du premier roi d'Arabie saoudite Ibn Saoud, l'une des plus grandes fortunes du monde qu'est le président du Kingdom Holding Company, qui détient des parts, importantes dans plusieurs sociétés, comme Twitter ou la 21st Century Fox, mais aussi patron de Rotana, ont été arrêtés par les hommes du nouvel homme fort de Riyadh. Des arrestations qui interviennent en pleine guerre médiatique entre le Qatar et l'Arabie saoudite. Le Groupe MBC est considéré comme le premier groupe de médias arabes à diffuser des chaînes de télévision en clair (free-to-air) dans la région. MBC s'est développée depuis son lancement à Londres en 1991 pour devenir la plus grande société de médias privée au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, maintenant propriétaire de 18 chaînes de télévision.[email protected]


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