Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a présidé hier une réunion réduite consacrée à l'évaluation de la situation économique, et plus particulièrement au secteur des finances.
Cette réunion intervient dans le cadre des auditions annuelles que le président consacre aux activités des différents départements ministériels. A cette occasion, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a présenté son rapport concernant la situation économique et financière de l'Algérie, ainsi que le bilan des actions réalisées et celles en cours de réalisation, tout cela dans le cadre de la réforme du secteur bancaire et des administrations qui relèvent de son secteur ainsi que dans la mise en 'uvre des décisions du Conseil des ministres du 22 février, en faveur de l'investissement, du développement de l'agriculture, l'augmentation de l'offre de logements et la création d'emplois. L'accent a été mis essentiellement sur la poursuite de l'expansion mondiale, le comportement des prix des produits de base sur les marchés internationaux ainsi que l'entrée du programme quinquennal de renforcement de la croissance 2010-2014. Dans le domaine macroéconomique et bien que le secteur agricole ait contribué fortement à la croissance économique avec plus de 20% en 2010, cela n'empêche que l'économie hors hydrocarbures a atteint une croissance de 6% contre 9,3% en 2009. L'année 2010 a été caractérisée par un niveau d'inflation de 3,9% contre 5,7% en 2009 pour les prix à la consommation et l'augmentation des crédits à l'économie dans le contexte de l'assainissement du marché financier et qui sont passés à 3.268 milliards de DA contre 3.086 milliards de DA en 2009, soit une croissance de 6%. La croissance des crédits à l'économie est estimée à plus de 16%, réalisés par des crédits à moyen et long termes, dont les parts sont passées de 57,2% en 2009 à 60% en 2010. Quant au crédit bancaire accordé aux PME, il est passé de 643 milliards de DA en 2008 à 830 milliards de DA en 2010, soit une augmentation de 29% sur la période. S'agissant de la dette extérieure à moyen et à long terme, elle est située à 3,68 milliards de dollars à la fin de l'année 2010, contre 3,92 milliards de dollars en 2009. Concernant le volet budget, le ministère vise à moderniser le processus budgétaire ainsi qu'à consolider la fonction de contrôle par la réorganisation des services extérieurs de la direction générale du budget. En matière de fiscalité, le plan stratégique de réforme et de modernisation de l'administration concernée porte particulièrement sur la garantie d'une meilleure mobilisation des ressources budgétaires, l'amélioration des procédures fiscales et la réduction de la pression fiscale et l'amélioration du contrôle interne et des relations publiques. La réforme dans le secteur des douanes vise son adaptation aux mutations nationales et internationales, d'où l'amélioration de ses performances et le renforcement de ses capacités d'intervention et l'efficacité de ses services. Quant au plan du domaine national, l'action mise en 'uvre a trait à l'adaptation d'un dispositif législatif et réglementaire pour de meilleure valorisation et protection du domaine public et du domaine privé de l'Etat, d'une part, et rompre avec les contraintes qui entravaient l'essor de l'activité économique, d'autre part. Pour ce qui est des réformes financières et bancaires, le secteur vise en second plan à accroître l'économie par l'investissement, la promotion et le développement de la PME. Cela sera soutenu par un système bancaire et financier adéquat. Ce qui ramènera une stabilité du secteur bancaire et du marché du crédit, la réduction du coût de l'intermédiation financière, la modernisation des infrastructures techniques et matérielles des banques et le développement d'un marché financier en phase d'expansion prise par l'épargne nationale et des ménages. Au plan des assurances, les objectifs tracés consistent à améliorer la gouvernance, à développer l'activité, renforcer la sécurité financière des sociétés d'assurances et à améliorer le niveau général du marché. Tous ces défis ne peuvent aboutir sans une politique adéquate de formation de la ressource humaine, d'où le nombre d'actions menées relevant de la formation, du perfectionnement et de la gestion de la relève, d'une part, et l'adaptation de l'appareil de formation du secteur des finances et son élargissement, d'autre part. Lors des débats, le président de la République a insisté sur «la nécessité d'un suivi rigoureux de la mise en 'uvre de la politique nationale en matière financière, de manière à assurer un financement approprié de l'ensemble des actions inscrites dans le programme quinquennal 2010-2014». Il a sollicité le gouvernement pour «une plus grande dynamisation du marché financier, la mobilisation de l'épargne et la diversification des sources de financement de l'entreprise économique».
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Posté Le : 27/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K B H
Source : www.lnr-dz.com