Algérie

Le président de la FOREM alerte



Le président de la FOREM alerte
Les rapports des services de sécurité indiquent que 70% des saisies de drogues sont effectuées sur le territoire national ce qui fait que les produits sont de plus en plus accessibles. Et justement en plus de l'ampleur du phénomène de consommation de drogue, devenu certes plus qu'alarmant, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), le professeur Mustapha Khiati, s'inquiète plus surtout sur l'apparition de nouvelles drogues bon marché et hautement toxiques.Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio nationale, M. Khiati a fait savoir que des laboratoires clandestins essaimés un peu partout en Afrique et au Sahel fabriquent et commercialisent des produits combinés de produits chimiques et de canabis, et qui sont vraiment hautement toxiques. En dépit des efforts " colossaux " déployés pour tenter d'endiguer ce fléau, notamment en développant une médicalisation à outrance, (environ 5.000 cas traités chaque année), l'invité de la chaîne 3 relève que les résultats obtenus n'ont pas été à la mesure de ce qu'il en était attendu.Là, et dans ce même ordre d'idée, il faut vraiment s'inquiéter également au sujet de l'évolution de la consommation de la drogue en Algérie notamment chez les jeunes.L'état des lieux est bien alarmant de la situation puisque qu'en 2016, près de 14% de collégiens, 27% de lycéens et 31% d'étudiants universitaires ont déjà consommé de la drogue.La consommation augmente chez les jeunes que ce soit dans les CEM, les lycées ou les universités. Plus le produit est disponible plus les jeunes en consomment. Cette hausse inquiétante reste étroitement liée à la disponibilité des produits sur le marché.D'autre part et par extrapolation des chiffres parus dans le rapport mondial de l'ONU de 2015, le nombre de personnes atteintes par le phénomène tourne autour de 800 000 à 900 000 personnes, touchant ainsi 15% de collégiens, 27% de lycéens et 31% d'universitaires. L'invité de la radio revient sur le danger de l'apparition, dans le pays de plusieurs nouvelles substances psycho-actives " qui sont en train d'inonder le marché algérien ", parmi lesquelles il cite notamment celles provenant de la frontière ouest. Et là, il faut bien faire remarquer que le fait d'inciter des jeunes à consommer de la drogue, à fumer des cigarettes ou bien à les utiliser pour mendier peut être, aussi, assimilé à des actes de violence. Sachant que les 200 000 enfants quittant, chaque année, l'école par suite d'un échec scolaire, sont susceptibles de devenir des acteurs de la violence et des consommateurs potentiels de drogue, il est d'une urgence capitale de tracer un programme de prise en charge afin d'anticiper les menaces dont pourrait être la cible cette population fragile.Dans ce même ordre d'idée, et il y a juste quelques jours justement, Mme Gahar Sabrina, maître de conférences en psychologie à l'université d'Alger 2 et vice-présidente de la Forem, a bien évoqué la stratégie adéquate pour lutter, prévenir et réduire la consommation de stupéfiants notamment chez les jeunes.Pour Mme Gahar, cette situation oblige l'élaboration d'une stratégie nationale pour prévenir et sensibiliser les jeunes sur les dangers de la drogue et de la toxicomanie. "Sachant que la consommation se fait de plus en plus jeune, on peut commencer par des campagnes de sensibilisation dans les établissements primaires, aller vers les enfants leur parler des drogues et leur faire comprendre qu'ils ne devraient pas être en contact avec ces substances, etc", a indiqué la psychologue.Au niveau de la Forem, un cycle de formation est assuré par des psychologues et des sociologues au profit de jeunes étudiants "pairs". De par les interactions sociales qui se font, les jeunes formés ont plus de facilité à communiquer avec les consommateurs et les toxicomanes.Ces derniers ont plus de chance de faire passer le message de prévention et pourront même convaincre les jeunes concernés de se rapprocher d'un centre de désintoxication ou de voir un psychologue.Il faut impérativement reprendre cette communication pour faire sentir aux enfants qu'ils ont une place au sein de la famille avec des repaires et une identité culturelle et religieuse. Quant au président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), le professeur Mustapha Khiati, il a considéré, hier, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale qu'il est plus judicieux d'accompagner la prise en charge médicalisée des personnes accros aux psychotropes par un soutien psychologique".A la remarque qu'il a déjà été créé 185 cellules d'écoute et de sensibilisation sur les dangers de la consommation de drogue, spécialisés 15 hôpitaux pour traiter les toxicomanes et mobilisés à leur profit 53 centres intermédiaires de soins, l'intervenant rappelle que les personnes consommant de la drogue ne s'adressent que rarement à des établissements publics.Enfin, le professeur Mustapha Khiati, président du FOREM, estime qu' il faudrait créer des centres " anonymes " gérés par des associations bénéficiant du soutien actif des pouvoirs publics, ces derniers seraient plus enclins à se diriger.


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