Algérie

Le président de la FIFA répond à ses détracteurs



Le président de la FIFA répond à ses détracteurs
Il est polyglotte, maniant à l'aise cinq langues. L'Helvète Gianni Infantino a été élu au second tour du scrutin, avec 115 voix sur les 207 exprimés, loin devant son rival principal, le cheikh Salman Al-Khalifa de Bahreïn, dirigeant de la Confédération asiatique (AFC) depuis 2013, qui a obtenu 88 suffrages.Le monde sportif n'est en fait pas très sportif. Tout le monde le reconnaît. Dans son équipe, on ne trouve pas souvent d'excellents joueurs, mais souvent ceux qui profitent de cette discipline pour s'enrichir. L'instance internationale qui est souvent sur un terrain miné par une litanie de scandales, de corruption depuis le 27 mai 2015 marqué par l'arrestation à Zurich, sur ordre de la justice américaine, de sept de ses dirigeants, mis en cause. Ils n'étaient pas les seuls, 32 autres hiérarques du foot ont fait l'objet d'une arrestation pour avoir touché 150 millions de dollars (137 millions d'euros) de pots-de-vin distribués de 1991 contre l'octroi de droits télévisés pour des compétitions organisées aux Etats-Unis et en Amérique du Sud.Le Quotidien Le Matin de France, du dimanche 5 juin, s'est rapproché du nouveau patron de cette instance planétaire et décroche une interview dans laquelle il profite pour répondre à ceux qui veulent le déstabiliser après ses 90 jours de gestion. Il explique avoir, dans une première tranche, réalisé énormément de choses. «Le plus urgent était de ramener le football au c?ur de la FIFA et vice-versa. Mais je souhaite évidemment aussi que la FIFA devienne un modèle de gouvernance en matière de sport.Il faut éloigner l'institution des affaires du passé, qui l'ont tellement abîmée.» Ses premières réalisations s'expriment à travers ses rencontres avec les partenaires commerciaux, nomination du secrétaire général et mise en place des réformes approuvées en février. «Nous avons décidé d'investir quatre fois plus dans ce domaine, au sein de toutes les Fédérations nationales du monde.» Il reste cependant que le président a toujours derrière lui ceux qui ne partagent pas ses idées, on pensait, dans les milieux conservateurs, que c'était un échec assuré. La classe ouvrière ne saurait pas gérer sa ville.C'est le contraire qui s'est produit au lendemain de son élection, soit 90 jours après. «Je pense que l'on est sur le bon chemin, même si certains esprits chagrins tentent de déstabiliser l'institution. Et n'ont de cesse de me mettre les bâtons dans les roues.» Dans cette bataille qui n'a pas de nom, des aspects positifs ont été cités et se résument par cette déclaration «nous avons pu montrer au monde que la FIFA est le football.» On a compris ici que la culture que le football est aussi un instrument de libération humaine, l'approche du savoir, de la connaissance et du respect des valeurs sportives.C'est un peu ça son message dans cet entretien. Il assomme ainsi ceux qui veulent croire que «le patron de la FIFA serait réduit à un rôle de président fantoche». «C'est faux. Les réformes disent le contraire. En tant que président de la FIFA, je suis le capitaine de cette équipe, avec tous les droits et, évidemment, tous les devoirs que cela implique. Je suis un homme responsable et je veux être le garant du bon fonctionnement et de la bonne image de la FIFA.»Cela fait exactement 90 jours depuis qu'il est aux commandes de cette instance, il se remet aux observateurs pour dresser son premier bilan. Il veut convaincre et pense avoir déjà gagné la première tranche. Dans cette interview, il le dit d'une manière franche et sans ambigüité «avoir remis du lien entre la FIFA et les principaux acteurs du football... Une de mes priorités était de faire en sorte que partout dans le monde le football regarde dans la même direction, de retrouver cette unité qui lui a tant fait défaut dans le passé. Je veux vraiment faire de la FIFA une institution ouverte sur le monde et non pas une tour d'ivoire. Je souhaite que chacun s'y sente comme à la maison.Je veux être à l'écoute permanente... Je souhaite évidemment aussi que la FIFA devienne un modèle de gouvernance en matière de sport. Il faut éloigner l'institution des affaires du passé, qui l'ont tellement abîmée». La question ayant un lien directe avec l'actualité est posée, «plusieurs reproches ont été publiés à votre encontre. Avez-vous demandé à ce que les enregistrements audio des séances du conseil de Mexico soient détruits, comme mentionné dans les mails internes publiés par le Tages-Anzeiger '» Il explique : «Bon, s'il y a une opération de destruction, c'est d'abord contre moi qu'elle est dirigée.Plus sérieusement, laissez-moi remettre les choses en perspective. Il s'agissait d'une réunion stratégique confidentielle qui était destinée à le rester. Une copie illégale a malheureusement été découverte au sein de l'administration. Je peux vous rassurer : l'original est entre de bonnes mains et reste à la disposition des autorités compétentes qui souhaiteraient le consulter. Croyez-vous que les grandes multinationales seraient heureuses de se voir voler le contenu confidentiel de leurs réunions et de les voir ensuite déballer dans la presse ' Sachez simplement que je suis totalement serein et que je suis aussi solide que les montagnes de mon Valais natal».Une Africaine, très longue expérience dans la diplomatie mais dans le football sera prochainement nommée comme secrétaire générale de la FIFA. Une nomination qui ne fait pas l'unanimité, mais le président, lui semble tourner le dos aux spécimens qui voient en elle une femme incompétente : «Oui, c'était le profil idéal. Sinon, elle n'aurait pas été nommée. Il y a cependant quelque chose qui m'interpelle : Fatma Samoura n'a pas encore pris officiellement ses fonctions ? elle est passée nous rendre visite et va commencer le 20 juin ?, mais j'entends que certains lui font déjà un procès en incompétence.Je tiens à dire haut et fort que c'est indigne, voire de la discrimination. Je ne vois pas en quoi une femme ne pourrait pas occuper les plus hautes fonctions dans le monde du football.» Voilà une interview qui redonne espoir à cette instance de football. Maintenant que ceux qui croyaient être les seuls maîtres de tous les leviers de commandes de foot sont bien servis par la justice. Le football doit retrouver toute sa place sur le terrain qui est porteur de chance, de courage, d'énergie et forte d'intelligence.


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