Le président de la Fédération guinéenne de football accuse son sélectionneur

Après leur élimination dimanche passée en 8e de finale de la CAN-2019, une pluie d'infos arrose l'espace foot de cette nation. Lors du point de presse, le président de la Fédération guinéenne (Ferguifoot), Antonio Souaré accuse ouvertement le sélectionneur Paul Put, d'avoir racketté sur les primes des joueurs, «il y a un bruit pertinent et persistant que je n'arrive pas à comprendre sur le plan éthique.Il paraît que je ne peux pas confirmer, que des membres du staff disent qu'ils sont rackettés sur les primes qu'ils reçoivent. J'ai demandé à Paul Put, si cela était vrai ou faux, puisque c'est lui qui a ramené les membres du staff. Ils dépendent de lui, pas de la Guinée. Après le match, ils ont tous disparu. Il y a des gens qui sont prêts à témoigner. Si cela s'avère vrai, je lui ai fait savoir qu'il ne pourra plus jamais entraîner de sa vie». Plus grave, laisse apparaître ce complot, le sélectionneur aurait pu percevoir, selon un média africain, de l'argent pour sélectionner certains binationaux au détriment de joueurs ayant participé aux qualifications. Il dénonce, par ailleurs, l'attitude de Paul Put : «Je lui ai fait savoir que j'ai lu les textos qu'il a envoyés aux joueurs et demander 30 000 dollars et non 20 000 dollars comme primes (...) On a signé un contrat d'objectif. Et aujourd'hui cet objectif n'est pas atteint. Que faut-il faire ' Qu'il prenne ses responsabilités. Moi je suis sans états d'âme. Je resterai dans le foot jusqu'à ma mort. Je ferai tout pour que le football guinéen soit au sommet du continent». La réaction du sélectionneur ne s'est pas faite attendre : un communiqué daté du 12/7/2019 relayé vendredi par les Guinnéens précise : «Je tiens vigoureusement à démentir tous ces mensonges honteux (...) qui circulent pour me salir... Du début de ma carrière d'entraîneur à aujourd'hui, je n'ai jamais, au plus grand jamais, touché un centime avec un joueur (...) D'ailleurs, poursuit-il, j'ai reçu plusieurs messages de soutien de mon staff et de mes joueurs (...) j'aurai apprécié de faire un bilan de notre parcours à la CAN en toute sérénité, mais hélas... On peut ne plus ou ne jamais aimer quelqu'un, mais nous devons rester honnêtes et sincères en toutes circonstances».