Algérie

Le président de la FAF encense Vahid et tire un trait sur le produit local Quand Saâdane, Benchikha, Aït Djoudi et Zorgane passent à la moulinette !



Le président de la FAF encense Vahid et tire un trait sur le produit local Quand Saâdane, Benchikha, Aït Djoudi et Zorgane passent à la moulinette !
Tout au long de sa longue plaidoirie, Mohamed Raouraoua a défendu son bilan. Il a également fait les éloges de son sélectionneur, Vahid Halilhodzic, non sans égratigner Rabah Saâdane sans le nommer. Mais pas seulement. Sont, également, passés à la moulinette tous les entraîneurs locaux qui ont travaillé dernièrement en EN ou dans les EN des jeunes catégories. 'Comme le précise le rapport moral que vous avez reçu depuis longtemps, agrémenté qui plus est de belles photos, nous avons vécu quatre années exceptionnelles. Tout le monde est d'accord là-dessus. Il y a eu beaucoup de satisfactions mais aussi quelques désillusions et quelques déceptions. Mais l'essentiel a été fait, à savoir une restructuration générale des fondements de la FAF. Il n'y a pas si longtemps que cela, on disait du football en Algérie qu'il était très mal géré et sous-administré. Ce n'est plus le cas puisque tout a été réorganisé. On a fait des progrès dans la formation des entraîneurs, dans le domaine de l'administration et dans celui de la médecine sportive.
Nous sommes d'ailleurs leader continental en matière de médecine sportive et l'un des rares pays d'Afrique à chercher à se doter d'un centre anti-dopage qui serait le 2e après celui de Johannesburg et la fermeture de celui de Tunis. Nous avons désormais une soixantaine de ligues très bien organisées et qui s'organiseront et se professionnaliseront encore davantage. C'est d'ailleurs l'un des objectifs du prochain mandat", lancera, ainsi, Mohamed Raouraoua, avant d'interpeller les présents et tous les autres à travers un message clair et tout dénoté. 'Arrêtez de regarder l'EN, voyez plus bas. On a donné la chance à tous les coaches algériens, parfois même à l'encontre de mes
propres intérêts. Chez les jeunes, on a fait quoi ' Les U17, avec deux ans de préparation, des stages, et de gros moyens comme jamais une EN n'en a disposés, on n'a même pas été capables de battre le Botswana. Idem pour les U19 qui disposaient d'autant d'avantages et de moyens colossaux pour se faire bombarder par la Palestine (0-3), regroupée deux jours plus tôt ! Nous avons 40 000 juniors licenciés à travers le pays, mais ces entraîneurs algériens ont été incapables d'en trouver seulement 11 pour battre toute l'Afrique ! On a également 35 000 cadets, mais on s'est quand même montré incapable d'aller en Coupe d'Afrique ! Le problème se trouve donc sur le terrain.
Ce n'est pas une question de moyens financiers. C'est dans le technique, la tactique que ça ne vas pas ! C'est un chantier énorme. Je vous convie d'onc à plus de patience, plus de travail comme je convie les autorités de ce pays à mettre plus de moyens et plus d'efforts. La violence est inadmissible, mais quand on voit que celui qui a balancé une caméra de l'ENTV par-dessus la tribune du 5-Juillet est un étudiant en 2e année à la faculté de droit et que dans 3 ans, il aura à juger les gens et à prononcer des sentences, on se dit qu'il faudrait, d'abord, un énorme travail dans la société", pestera le conférencier, avant d'enchaîner : 'Il n'y aura pas de miracle dans les 3 ou 4 prochaines années. Durant ce mandat, nous nous sommes qualifiés 2 fois à la CAN. Une (2010) est assez bonne. Mais rappelez-vous, on ne savait pas marquer de buts. On a pris un 0-3 face au Malawi, on a ensuite gagné 1-0 face au Mali grâce à une tête d'un défenseur, on a fait match nul 0-0 face à l'Angola avant, par la suite, de prendre une tannée face à l'Egypte (0-4) dans une rencontre que j'ai voulu oublier. On est allé en Coupe du monde et c'était magnifique. La 2e fois en CAN (2013), on est passé à côté d'un grand exploit n'étaient certains facteurs exogènes. Mais nous n'avons pas eu de blessés, les joueurs ont travaillé nuit et jour et, pour la première fois, sont restés un mois en EN sans créer le moindre problème.
Ce n'était pas évident car c'est presque comme une colonie de vacances où le coach est appelé à faire cohabiter des gamins avec des caractères et des tempéraments différents. Mais c'était réussi. Ces joueurs formés en France que nous ramenons en équipe nationale ne nous coûtent absolument rien. On les ramène pour renforcer notre EN sans avoir déboursé le moindre sou pour leur formation. On ne les a ni formés, ni éduqués. Et avec cela, certains veulent que nous gagnions des Coupes du monde !", dira, en substance, le président de la FAF.
R B


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