Algérie

Le président de la coordination nationale des gardes communaux



Le président de la coordination nationale des gardes communaux
La Coordination nationale des gardes communaux a jugé utile de surseoir à la grande marche prévue le 19 mars. C'est une date qui marque la fête de la Victoire si chère aux Algériens, mais ce n'est que partie remise et nous organiserons une autre après le 17 avril."Je ne suis pas là pour sauver le système, mais par respect à l'évènement, l'échéance électorale prochaine en l'occurrence. La coordination nationale des gardes communaux a jugé utile de surseoir à la grande marche prévue le 19 mars (hier, ndlr). C'est une date qui marque la Fête de la victoire si chère aux Algériens, mais ce n'est que partie remise et nous en organiserons une autre après le 17 avril."En ces termes, Aliouat Lahlou, qui était hier l'invité du Forum du quotidien El Wassat, a tout déballé sur la question liée à la revendication du mouvement qu'il préside. Une revendication dont l'objet essentiel, tient-il à rappeler, est "la reconnaissance du statut de cette catégorie qu'on continue de traiter à la légère, oubliant tous les sacrifices consentis par ces hommes au moment où le pays traversait une période des plus atroces de son histoire".Dans un récit poignant, l'homme a relaté la conjoncture ayant présidé à la création de ce corps à qui on refuse aujourd'hui jusqu'à son existence, puisque sa dissolution a purement et simplement été prononcée. Crument, il accuse les pouvoirs publics d'avoir minimisé la revendication en "évoquant des préoccupations d'ordre matériel". Et même sur ce point, précise le représentant du mouvement, la question a été très mal prise en charge. "Nous sommes un mouvement citoyen pour la sauvegarde de la République, mais on a toujours voulu travestir cela. Est-il logique qu'après tant d'années de sacrifices, de privations, de peur, d'angoisse, sans parler des maladies dues à l'exercice de cette profession qui ont affecté bon nombre d'éléments, l'Etat octroie à ces hommes une classification mesquine à la catégorie 6 de la Fonction publique, soit l'équivalant de simple agent de bureau '" dit-il, ajoutant que les gardes communaux, contrairement aux autres corps constitués (police, gendarmerie), ne bénéficient d'aucune protection. "J'ai tué deux terroristes de mon village, ai-je été dans la bonne voie ' J'ai toutes les raisons de le croire si les autorités me refusent mon statut d'avoir combattu pour que mon pays retrouve la stabilité. La dissolution de corps est une manière de nous livrer aux terroristes. C'est pour cela que nous ne cesserons pas de demander une reconnaissance politique de notre sacrifice."Pour lui, les différents sit-in ont été détournés de leur objectif : "L'Etat a piégé le sit-in en lui enlevant la couverture politique car il avait peur de la propagation de notre mouvement", affirme le conférencier, précisant que toutes les propositions faites par le gouvernement ressortaient du bricolage. À la question de savoir si ce mouvement n'aiguisait pas l'appétit de certains partis politiques, Aliouat a rejeté l'idée de faire le jeu de ces derniers, nuançant, toutefois, "ne pas être à l'abri de manœuvres politiques ou d'une éventuelle exploitation par des courants islamistes, pour lesquels il voue une forte aversion".De même qu'il ne cache pas son refus à la réconciliation nationale et plus encore à l'amnistie totale, citant le cas de "cet ancien chef terroriste jouissant aujourd'hui d'un statut de supercitoyen avec en prime la gérance d'une usine d'eau minérale". Rebondissant sur la position de ce mouvement quant au 4e mandat du candidat Bouteflika, le conférencier rappelle que les avis sont partagés en son sein entre pour et contre, précisant que le président de la République n'a, à aucun moment, lors de son règne, parlé du cas des gardes communaux.Cependant, si cet homme spontané et passionné par le combat qu'il mène en revendiquant une institution et un haut-commissariat destiné à valoriser les sacrifices consentis par ces gardes communaux au plus fort du terrorisme qui ravageait l'Algérie, il se refuse "toute exploitation en direction d'un printemps arabe, même si certains sont pour l'embrasement du pays, car ils ont tout préparé pour leur famille de l'autre côté de la Méditerranée". "Il est temps de préparer la IIe République", conclut-il.A FNomAdresse email




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