Algérie

Le président de la commission défend son projet



La nouvelle loi sanitaire sera soumise aux députés
Il a expliqué que par cette démarche, la commission a adopté une position «intermédiaire».
La nouvelle loi sanitaire sera soumise au vote des députés aujourd'hui même, au niveau de l'Assemblée populaire nationale. A la veille de son adoption, le président de la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle à l'APN, a abordé, lors de son intervention à la Radio nationale Chaîne 3, les principaux aspects inhérents à ce projet de loi. Mohamed Bouabdallah a apporté des éclaircissements sur le point lié à la levée de l'interdiction sur le temps complémentaire dans la nouvelle loi sanitaire. Il a expliqué que par cette démarche, la commission a adopté une position «intermédiaire». Allant plus loin dans ses explications, il souligne que «la levée de l'interdiction pour cette activité ne veut pas dire qu'elle est autorisée pour autant». L'hôte de l'émission juge d'emblée, qu'il est du ressort du premier responsable du secteur de décider si éventuellement le temps complémentaire a lieu d'être dans la Fonction publique. Si oui, «il est évident qu'elle soit réglementée et ce à travers «le développement des capacités de maîtrise et le contrôle et les inspections», a-t-il estimé. Interrogé sur le pourquoi de cette décision, en sachant que des professionnels de la santé se plaignent de certains médecins et professeurs qui ont un pied dans le privé et un autre dans le public, Mohamed Bouabdallah répond que du moment que ces dispositions sont incluses dans la Fonction publique, il appartient au ministère de la Santé de trancher la question.
S'agissant de la gratuité des soins, Mohamed Bouabdallah a insisté sur le fait que celle-ci constitue un acquis intouchable pour tous les citoyens au même titre. «L'article 12 parle de cette garantie au niveau du territoire national», a-t-il soutenu. Il a souligné dans ce sens, que la loi sur la santé ne se détachera jamais de ce principe, et ce, quelles que soient les modifications apportées. Interpellé à ce propos, sur la contradiction qui caractérise les textes de cette loi sur ce volet précis qui a d'ailleurs soulevé le débat à l'APN. Il s'agit principalement de l'article 343 qui porte sur la limitation du financement de l'Etat pour garantir l'accessibilité des soins, notamment en écartant 8 millions d'Algériens ne bénéficiant pas d'une assurance. Il justifiera ainsi que cette frange de la société est déjà prise en charge par la solidarité tout en rappelant que «la Caisse de sécurité sociale prend en charge quelque 40 millions d'adhérents». Pour ce qui est des modifications opérées pour le service civil, l'intervenant a affirmé que son caractère obligatoire est maintenu. Et pour cause, il garantit une couverture sanitaire au niveau national. La nouveauté, fait-il savoir, est que dorénavant, les assujettis au service civil pourront passer le concours de maîtrise. Chose qui était interdite dans la précédente loi, rappelons-le. Il poursuit en indiquant qu'en sus, les postes seront proposés en fonction de la carte sanitaire. Par ailleurs, Mohamed Abdallah juge qu'il faut accompagner le médecin en mettant à sa disposition les moyens nécessaires dans les structures de santé où il effectue son service. D'après lui, «C'est ce qui fera disparaître sur le long terme cette obligation.»
Parlant du reste des textes composant ce nouveau projet de loi, le même responsable se veut rassurant et parle d'une amélioration certaine de la qualité de soins offerte aux citoyens. Il fera remarquer qu'aujourd'hui, après constat sur le terrain, il est devenu évident qu'il faut arrêter de gérer les structures de santé publiques comme on gère des administrations. Il a soulevé que la réorganisation du système de santé algérien se fera en limitant la bureaucratie. Et cela consiste à intervenir rapidement à aider le malade et ce, de la façon la plus efficace qui soit.


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