Algérie

Le président de la CNSEL saisit Ould Kabila Enquête des services de sécurité sur les candidats aux élections locales



Le président de la CNSEL saisit Ould Kabila                                    Enquête des services de sécurité sur les candidats aux élections locales
La Commission nationale de surveillance des élections locales (CNSEL) dénonce la convocation par les services de sécurité des candidats aux prochaines élections locales. Elle met en avant deux wilayas, Aïn Defla et Tissemsilt, où ces pratiques sont toujours en cours. Mohamed Seddiki, son président, qui a animé, hier, à Alger, une conférence de presse, soutient que ces agissements « regrettables » sont injustifiés. Il a annoncé la réunion, hier, de son instance avec le ministre de l'Intérieur au cours de laquelle des doléances seront soumises à M. Ould Kablia dans l'espoir de voir certaines dispositions prises en compte. D'autant que ces dernières visent la transparence des élections. Pour cela, il mise sur la collaboration du ministère de l'Intérieur. Sauf que la situation actuelle n'est « nullement confortable ». Il cite la non-neutralité de l'administration au niveau de certaines wilayas à l'image d'Aïn Defla où un directeur de la réglementation de l'administration générale (Drag) favoriserait la candidature de son frère au détriment d'autres candidats, les deux poids, deux mesures dans le traitement des listes du FLN et les autres formations. Il explique que des facilités sont accordées aux candidats de ce parti alors que des entraves administratives sont dressées pour contourner les autres candidatures. A cela, il y a lieu d'ajouter la contrainte administrative dans l'élaboration du dossier de candidature « très chargé qui décourage les militants de se porter candidats » ainsi que le retard dans l'installation de la commission. M. Seddiki regrette, par ailleurs, le fait que le ministère de l'Intérieur n'ait pas pris en considération ses recommandations sur le scrutin du 10 mai dernier dans lesquelles il a mis en avant entre autres, la révision à la baisse du seuil éliminatoire de 7%, et celui des quotas des femmes, l'installation d'une commission mixte pour la surveillance des élections, l'ouverture d'une enquête sur les derniers résultats du scrutin de 10 mai. Sur ce point, le conférencier estime qu'il y a eu bel et bien une fraude « intelligente ».
Equité avec la commission des magistrats
Autre insistance de Mohamed Seddiki : il réclame les mêmes avantages sur le plan financier que la commission des magistrats. Les estimations, il les a déjà en tête : ce sont 6 millions par jour pour chaque membre de la commission. Sauf que M. Seddiki est prêt à faire des concessions en réduisant ces honoraires de moitié. Le président de la CNSEL Seddiki n'a pas également accepté le lieu choisi pour l'installation de la commission qui, à ses dires, ne convient pas au statut de ses membres dont certains sont présidents de parti politique. Enfin, le conférencier a mis l'accent sur la nécessité de collaborer avec les services du ministère de l'Intérieur afin de couronner de succès le prochain scrutin. « Il faut tourner la page du scénario des législatives qui ne doit pas se reproduire », dit-il.


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