Algérie

Le président de l'UNTCA accuse les importateurs



Le président de l'UNTCA accuse les importateurs
Les importateurs sont les premiers responsables du prolongement du séjour des marchandises au niveau des ports, selon Meziane Kheffache, président de l'Union nationale des transitaires et commissionnaires algériens (UNTCA). « Dans les plupart des cas, c'est parce que les importateurs ne suivent pas leurs marchandises. Mais d'autres facteurs entrent également en jeu, notamment quand les documents qui doivent être envoyés par les fournisseurs n'arrivent pas dans les temps ou quand la marchandise est soupçonnée d'être l'objet d'un trafic », explique-t-il. M. Kheffache déplore, par ailleurs, les difficultés auxquelles sont confrontés les commissionnaires en douane malgré, dit-il, la mise en place, par la direction de la Douane, d'un dispositif pour faciliter leur travail. « Des blocages empêchent ce dispositif d'être appliqué comme il se doit. Si le commissionnaire n'arrive pas à préparer le conteneur à la visite dans les délais indiqués sur la circulaire, il risque d'être bloqué sur le système informatique. En fait, la marchandise n'est pas mise à disposition pour une inspection dans les délais », souligne-t-il. Parfois, poursuit-il, le commissionnaire en douane, faute de moyens de manutention, n'arrive pas à inspecter les marchandises dans les délais. « Des garde-fous ont été mis en place par la direction de la Douane pour connaître les véritables fautifs », signale-t-il. Dans le même contexte, il précisera qu'il n'avait jamais dit, comme rapporté dans un article paru dans le quotidien Horizons du 14 janvier, que des navires de marchandises étaient prioritaires dans la programmation de la visite douanière. « Chaque commissionnaire doit attendre son tour. Et comme stipulé dans la convention de Kyoto, les produits dangereux, sensibles ou périssables comme les produits alimentaires, et les animaux, sont des marchandises prioritaires », explique-t-il, en appelant, encore une fois, à ce que la législation algérienne se rapproche de la législation européenne afin que les procédures soient allégées, surtout en matière de délai maximale de séjour des marchandises. « Selon notre réglementation, si le séjour des marchandises dépasse le délai maximale, à savoir 81 jours, et si elle ne fait pas l'objet d'une déclaration de douane, elle est alignée d'office au profit du Trésor public. Dans ce cas, les importateurs doivent déposer une mainlevée de dépôt auprès du receveur et payer des pénalités. Ce qui prend du temps. Nous souhaitons que le délai soit étendu à 90 jours, comme dans la législation européenne », dira-t-il. En outre, l'UNTCA souhaite que le receveur signe lui-même la mainlevée du dépôt, sans passer par le chef d'inspection de division. Dans le même sillage, le président de l'UNTCA a salué la création par l'Entreprise portuaire du port d'Alger, d'un site web qu'il considère comme un moyen de concertation et de transparence. « Nous sommes prêts à prendre part au débat pour améliorer les choses au niveau des ports et nous sommes pour la création d'un comité des usagers des ports », dit-il, en saluant le projet du nouveau port d'Alger qui assurera, espère-t-il, une meilleure et plus grande fluidité du trafic maritime.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)