Le président de l'association des exportateurs algériens: Appel à renégocier les accords avec l'UE

Le président de l'ANEXAL (Association nationale des exportateurs algériens) Ali Bey Nasri a déclaré hier que l'un des plus grands chalenges du futur gouvernement qui sera mis en place sera de revoir certains accords conclus dans le passé notamment avec l'Union européenne. Il soulignera sur les ondes de la radio chaîne 3 que le démantèlement tarifaire avec l'UE en septembre 2020 sera total et que l'accord a profité jusqu' ici à l'Europe. Il dira que 52% des importations algériennes proviennent de l'Europe et que l'accord de libre-échange conclu depuis 2005 n'est pas en faveur de l'Algérie. Ali Bey Nasri conseille au nouveau gouvernement d'adopter une nouvelle stratégie pour défendre au mieux les intérêts de l'Algérie.Selon l'invité de la radio, l'Algérie perd chaque année 2 milliards de dollars en termes de fiscalité à cause d'un accord mal négocié avec l'UE. Ali Bey Nasri affirme que l'accord conclu avec l'UE était basé sur une vision diplomatique quand il a été ratifié en 2002. Selon lui, les objectifs politiques ont été atteints après l'entrée en vigueur de l'accord en 2005 mais en matière économique il est négatif pour l'Algérie. «Il faut absolument revoir notre vision et aller renégocier cet accord», a déclaré le président de l'ANEXAL qui conseille de revoir principalement le chapitre investissement avec l'UE. Il ajoutera qu'il faudrait absolument convaincre les Européens que l'Algérie est un pays important dans toute la région. «C'est dans l'intérêt de l'UE de voir l'Algérie se développer économiquement et par conséquent accroître ses investissements dans notre pays en priorité», a fait savoir Ali Bey Nasri. Par ailleurs, pour ce qui est des autres accords passés avec d'autres zones de libre-échange et les futurs accords que l'Algérie devrait également ratifier, le président de l'ANEXAL recommande vivement aux autorités algériennes de prendre en considération les avis des experts et d'arrêter de prendre des décisions politiques dans des affaires purement économiques.