Algérie

Le président de l'APW tire la sonnette d'alarme



Le président de l'APW tire la sonnette d'alarme
Et le moins que l'on puisse dire c'est que les membres de l'APW ne sont pas contents de la situation de l'investissement dans cette wilaya et en premier lieu son président, Hocine Haroun, qui n'a pas été tendre dans son allocution d'ouverture. «L'investissement dans notre wilaya va mal... et ça fait mal de le dire. Notre rôle d'élu consiste à poser des questions ; pourquoi ' Qui est-ce qui fait que cela se produise ' Que faire pour que ça aille bien '», a affirmé le président de l'APW, qui s'est insurgé contre l'inertie du Comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation foncière (Calpiref) qui «se réunit toutes les Saint-Glinglin» et se contente d'un service minimum en matière de traitement des dossiers d'investissement.Haroun citera comme exemple la séance de 2013 qui a traité 14 dossiers de demandes d'assiettes foncières hors zone d'activité, avec un seul avis favorable à l'issue de la séance alors que les 8 dossiers de l'intérieur des zones ont été tous ajournés. Il citera également les 92 dossiers de projets d'investissement (sur 338 déposés) étudiés par le même organisme lors de sa séance du 6 juin 2013 sans qu'il y ait une nouvelle séance depuis cette date. «Depuis...cela fait 9 mois...pas une réunion n'est programmée ! Je vous laisse déduire le constat», ajoute un peu amer le président de l'APW qui ne manquera pas d'aborder l'état désastreux des zones d'activité créées pour la majorité depuis plus de 20 ans. «Dans les zones d'activité, des lots ont été attribués depuis plus de 20 ans sans que l'organisme de gestion qui les avait cédés ne s'en inquiète. Cette situation a permis la prolifération de transactions foncières illicites ainsi que la transformation d'une partie de ces zones en quartiers résidentiels, et cela, au détriment de l'investissement», a dénoncé le premier responsable de l'APW. Il citera pêle-mêle les habitations privées, les lieux de débauches, les projets dévoyés, les lots détournés, loués et sous-loués sans que l'Etat ne bouge le petit doigt. «Rien de tout cela ne pouvait se produire sans le laxisme, le désintérêt, je n'irai pas jusqu'à dire la complicité des pouvoirs publics. Oui car dans tous ces cas de figure, il y a un délit, et derrière chaque délit il y a un coupable ou des coupables. Et derrière les coupables il doit y avoir inquiétude, décisions fermes, assignation, jugement, condamnation, sanctions... tous les substantifs de la bonne gouvernance», a-t-il martelé. Le président de l'APW tire également la sonnette d'alarme sur le parcours du combattant réservé par l'administration et la réglementation aux porteurs de projets d'investissement.«Il faut être inconscient pour investir à Tizi Ouzou.»Cette expression empreinte de fatalité a été utilisée par Hocine Haroun pour dénoncer cette «somme d'obstacles et d'incertitude économique que celui qui ose le pas est appelé à franchir afin d'atteindre la maturation du projet». Il faut également «une bonne dose de courage face aux défis à relever et aux monstres bureaucratiques que l'on est appelé à affronter dans l'arène», a-t-il ajouté plaidant pour «un développement par la construction, par la réalisation de projets concrets pour satisfaire le besoin des uns» et regrettant que «la gourmandise des autres (soit) priorisée par les pouvoirs publics».Selon l'ordre du jour de cette session, les élus de l'APW de Tizi Ouzou devaient se pencher sur deux délibérations proposées par le président de l'Assemblée. La première énonce «l'assainissement définitif de la situation juridique du foncier industriel de la wilaya de Tizi Ouzou quel que soit sa nature et son organe de gestion (Sogi, AFW, Aniref)», alors que la seconde stipule «la création de la filière BEA chargée de gérer le fonds d'investissement destiné à la wilaya de Tizi Ouzou, filiale gelée au niveau de la BEA de Cheraga depuis 2009, date de sa création».M. B.




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