Algérie

Le président de l’APN



«C’est Bouteflika qui a démis Ouyahia» Le président de l’APN, Amar Saadani, qui s’est confié à notre confrère arabophone El Khabar, a tellement fait usage d’un franc-parler inhabituel et parfois sans réserve que ses déclarations suscitent des interrogations.   Il a déclaré de prime abord que l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a quitté le palais du gouvernement pour la simple raison qu’»il a un problème avec le président de la République... Ce n’est pas le parlement qui a désigné Ouyahia à la tête du gouvernement, c’est le Président et c’est lui qui l’a démis (sic)». tout en niant d’une manière catégorique «avoir été mêlé en tant que président de l’APN à la démission de Ouyahia ni avoir été partie prenante de la campagne qui a précédé son départ», il dira: «Je refuse que le parlement soit réduit à une chandelle sur laquelle on dépose les problèmes, ou une arène pour les luttes des factions et différentes ailes». Dans le même contexte, le président de l’APN a expliqué que l’ancien chef du gouvernement a été remercié par le Président suite à «l’échec du gouvernement, notamment sur le plan social et économique au moment où le pays jouit d’une certaine aisance financière». En effet, le FLN dont fait partie Saadani reprochait à Ouyahia de ne pas agir suffisamment pour résoudre certains problèmes sociaux, dont le chômage et la pauvreté. Jugeant le contexte économique défavorable à une telle initiative, Ouyahia a, notamment, refusé d’augmenter les salaires malgré les appels en ce sens de personnalités politiques et de syndicats. Quoi qu’il en soit, Saadani se dit non concerné par le fait que le FLN, majoritaire au parlement, ait menacé de voter une motion de censure contre Ouyahia si ce dernier ne démissionnait pas de son poste de chef du gouvernement, ou si Abdelaziz Bouteflika ne le limogeait pas. Amar Saadani, qui était député FLN d’El Oued, a estimé que le problème essentiel que connaît le pays réside dans la Constitution qu’il faut changer pour déterminer la nature du régime et clarifier les pouvoirs et prérogatives. Parlant un langage d’un opposant intransigeant, il dira que le changement de la Constitution a un autre objectif autrement plus urgent, à savoir mettre un terme au pouvoir occulte. Le FLN, selon lui, a émis le vœu de voir se dérouler le référendum en octobre ou en novembre prochain.


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