Le président de l'Assemblée populaire de Frikat, dans la wilaya de Tizi Ouzou, est sorti de son mutisme suite à la demande formulée par des citoyens de la commune qui ont adressé un courrier, accompagné d'une pétition, au wali de Tizi Ouzou lui demandant l'annulation d'une décision de cession des biens de l'Etat par l'APC, estimant que "ces biens appartiennent à la population". À travers leur courrier, ces citoyens avaient, pour rappel, évoqué le cas de la stèle de chouhada cédée dans "l'opacité", dénoncé la délocalisation du projet de 100 logements, demandé de baptiser le lycée de Frikat au nom du colonel Amar Ouamrane ainsi que l'ouverture d'une enquête sur la gestion des biens de la commune. En effet, le président de l'APC de Frikat, Ouali Slimane, a estimé, dans un courrier adressé à notre rédaction, que cette cession des biens de l'Etat est intervenue «selon les dispositions de la loi et à la demande des locataires en possession de contrats établis par l'assemblées précédentes. Un extrait de délibération a été même transmis à l'autorité de tutelle pour approbation, et ce, conformément à la loi». Cette cession concerne notamment des logements de fonction, le siège de l'ancienne marie ainsi qu'une ancienne cantine scolaire. Concernant l'affaire de la stèle "déplacée pour mauvais choix de terrain", évoquée par les citoyens de Frikat, le P/APC estimera que "la justice a tranché dans cette affaire et que le jugement ne fait aucunement référence à l'Assemblée populaire communale". Par ailleurs, et à propos de la délocalisation du projet de 100 logements sociaux, Ouali Slimane affirmera que ce déplacement est intervenu suite à un litige. "Compte tenu de l'intérêt que représente le projet pour notre population, la décision de délocalisation sur un terrain communal choisi par une commission de daïra a été pris par délibération de l'assemblée", a-t-il déclaré. Seulement, les citoyens contestataires justifient leur opposition à cette délocalisation par le fait que l'APC de Frikat a eu gain de cause dans cette affaire au niveau du Conseil d'Etat (arrêt n°1074, dossier n°049565). Evoquant la baptisation du lycée de Frikat au nom du colonel Amar Ouamrane, l'édile de Frikat indiquera qu'"en commun accord avec la famille révolutionnaire, l'Onec et l'ONM, un procès-verbal a été établi et adressé à qui de droit pour la concrétisation de cette doléance qui tarde toutefois à voir le jour". Cependant Ouali Slimane n'a pas évoqué ou démenti l'ouverture d'une enquête par les services de sécurités à l'APC de Frikat. Une enquête qui a été cependant confirmée par une source à l'APC.K. Tighilt
Posté Le : 25/01/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Tighilt Kouceila
Source : www.liberte-algerie.com