Algérie

Le président de l'APC «Nous avons peur pour nous et nos enfants»



Le président de l'APC «Nous avons peur pour nous et nos enfants»
Assurance - Le maire de la commune assure que la nouvelle Assemblée est décidée à arracher la plage Colonel Abbas des griffes des malfrats et à récupérer l'ensemble des biens squattés.
Les autorités ont enfin réagi. Sur décision de la wilaya de Tipaza, des engins de l'APC de Douaouda ont été acheminés vers la plage à grands renforts de gendarmes pour mettre de l'ordre.
Des établissements ont été fermés, dont les fameux hôtels et dancings, «dans l'attente d'une décision définitive sur le sort qui leur sera réservé, surtout que l'Etat a procédé à l'expropriation de ces établissements et les propriétaires qui poursuivent clandestinement la gestion ont été indemnisés. Pas moins de 37 milliards de centimes ont été déboursés par le Trésor», nous dit le P/APC de Douaouda, Mustapha Douadi. A Douaouda-ville, l'initiative est bien accueillie par la population locale.
Plusieurs habitants disent qu'ils respirent à nouveau et espèrent que l'opération se poursuivra pour éradiquer «le mal à sa racine». L'allusion n'échappe pas au maire de la commune qui nous assure que la nouvelle Assemblée est décidée à nettoyer la plage Colonel-Abbas et à récupérer l'ensemble des biens squattés. Il ajoute que cette opération fait partie du programme des élus locaux dont les grandes lignes ont été expliquées à la population lors de la campagne électorale. Le même élu répète que cette première action s'est faite grâce à la compréhension du wali de Tipaza et avec la collaboration exemplaire de la Gendarmerie nationale.
Il révèle, «sous toute réserve», que la plage a été classée comme zone d'expansion touristique et, ce faisant, «toutes les constructions illicites seront rasées, y compris les hôtels, quoi que puissent entreprendre leurs propriétaires. Les élus de Douaouda sont capables d'être constamment aux aguets pour faire face à tout dépassement». Le maire d'obédience RND, originaire de la ville, indique simplement que «ce qui se passe à Douaouda-Plage nous préoccupe jour et nuit et tant que nous n'aurons pas résolu ce problème, nous ne pourrons prétendre représenter la population de notre commune». Le maire à bien raison de s'inquiéter, le lieu est, à bien des égards, attirant pour les jeunes du village et répugnant pour les familles qui l'ont déserté depuis des lustres. «Nous avons peur pour nous et pour nos enfants», conclut-il. Mais l'habitude est une seconde nature... Malgré la décision de fermeture et les contrôles inopinés, les tenanciers n'ont pas baissé les bras. Plusieurs commerces ont rouvert, rideaux à moitié baissés. La technique est bien rodée. Par petits groupes, des jeunes filles, postées en face des tripots, interpellent les clients potentiels pour leur proposer «Echrab wala chirate» (de l'alcool ou des femmes), en indiquant l'entrée du «bar» pour lequel elles rabattent. En général, les gérants évitent de servir à table, ils proposent des boissons à emporter, qui seront évidemment consommées sur la plage. D'où l'incroyable quantité de bouteilles vides qui s'y trouvent.


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